Attaquée par l'ancien PDG de L'Oréal, la cabane à frites de Val d'Isère devra fermer

Le tribunal d'Albertville a décidé, ce mardi 24 mars, de fermer un snack de Val d'Isère, comme le demandait l'ancien PDG de L'Oréal, Lindsay Owen-Jones, incommodé par des odeurs de friture. 

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Valérie Maertens, gérante de "La Cabane", située au pied des pistes de Val d'Isère, a appris la nouvelle en début d'après-midi. "Ils avaient été déboutés plusieurs fois devant le tribunal administratif, ils avaient même fait des constats d'huissier pour le bruit et l'odeur, sans pouvoir amener de preuves, et pourtant ils ont gagné!", explique la commerçante désabusé. On en sait pas plus pour l'heure sur la notification judiciaire. La gérante a deux mois pour baisser le rideau ce qui devrait lui permettre de tenir jusqu'à la fin de la saison. Elle pense quand même à la suite: "je ne sais pas quel chemin je vais prendre mais je n'entend pas arrêter la bataille maintenant. Je n'ai pas envie de me laisse faire par un gars qui vient trois jours par an dans la station!"

Le choc des cultures

A l'audience du 14 décembre dernier, le choc des cultures avait été violent au tribunal d'Albertville entre le camp de Sir Owen Jones, PDG emblématique de L'Oréal de 1988 à 2006, et celui de la gérante du snack accusée de prendre des libertés avec la loi.

"Ce n'est pas par coquetterie que cette action est intentée", avait déclaré Me Laure Sauthier, avocate du Britannique, plaidant pour quatre autres propriétaires de Val d'Isère: un notaire, un avocat en retraite et des gestionnaires de fonds d'investissement, qui réclamaient tous la fermeture et la destruction du snack pour "trouble anormal du voisinage".

Plus qu'une baraque à frites, "La Cabane" est un véritable "restaurant" avec une terrasse de près de 150m2 couverte par un chapiteau installé sur une zone non constructible, sans déclaration d'ouverture et au mépris des règles sanitaires selon ses détracteurs.

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