On l'a appelé le "4e" bébé car il s'agissait du 4e décés révélé. En fait, Mattéo est mort en mars 2013. Même si la ministre de la Santé tend à séparer ce décès des autres, pour l'avocat des parents de Mattéo, "le point d'interrogation sur les liens de causalité" entre les décès n'est pas été levé.
Vendredi 24 janvier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a souligné que les deux décès suspects de décembre 2012 et mars 2013 "pourraient être liés à l'utilisation de poches de nutrition mais sans certitude". La Ministre sépare donc ces cas des autres, ceux de décembre 2013, à l'origine de "l'affaire" des poches Marette.
Pour les parents de Mattéo et leur avocat, Daniel Cataldi, la Ministre a été trop hâtive dans son jugement. "La réaction des parents lorsqu'ils ont entendu le ministère de la Santé s'exprimer, c'est de considérer qu'il y avait une volonté hâtive de clarifier une situation qui alerte l’opinion publique. Nous, ce qui nous intéresse, c'est de raisonner sur des bases objectives."
"Ce qui nous importe pour l'instant, c'est de voir quelles conclusions seront tirées des prélèvements réalisés par les services de police en présence du juge d'instruction en charge du dossier du pôle de santé public à Marseille", déclare Me Daniel Cataldi.
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Dans le cadre de l'affaire des nourrissons morts de Chambéry, Yohan et Alexandra, les parents de Mattéo, se sont donc constitués partie civile. La procédure pénale leur confère un certain nombre de droits dont l'accès au dossier de l'enquête judiciaire. Une manière, pour eux, de ne plus de sentir à exclus de l'enquête.