Blocage de routiers dans la zone industrielle de Bissy près de Chambéry (Savoie)

Des blocages ont été mis en place lundi matin dans toute la France, afin de pénaliser les patrons qui refusent la négociation salariale. 

Les syndicats de routiers sont passés à l'action ce lundi matin, comme ils l'avaient annoncé. Des blocages dans toute la France, afin de "pénaliser les patrons qui refusent la négociation salariale, et pas les particuliers". Ils se sont concentrés sur des sites logistiques et les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales.

Près de Chambéry, dans la zone industrielle de Bissy, les routiers se sont mobilisés dès dimanche 22h, selon leurs représentants. Lundi matin, une quarantaine
d'entre eux bloquaient une trentaine de camions à l'entrée de la zone, d'où les poids lourds ne pouvaient pas non plus sortir, selon Antoine Fatiga de la CGT.

Le blocage, mis en place sur l'avenue de Houille Blanche depuis Le Phare jusqu'à l'accès de voie rapide urbaine, a été levé à la mi-journée de façon temporaire.

Reportage de Claudine Longhi-Bernard et de Frédéric Pasquette

Intervenants: Antoine Fatiga, représentant Intersyndicale Transports; Quentin Noël, Chauffeur routier. Equipe: Claudine Longhi-Bernard, Frédéric Pasquette, Pierre Maillard


Rappeler les patrons à la table des négociations autour des salaires

"On bloque les zones pour empêcher les camions de sortir et même de rentrer", a indiqué Jérôme Vérité (CGT) à l'AFP. Thierry Mayer, du même syndicat s'est justifié: "Vous pouvez rassurer les usagers, tout le monde passe sauf les camions". Le but est de "toucher au porte-monnaie deux acteurs principaux (ndlr, Charles André et Norbert Dentressangle) de la FNTR (organisation patronale) qui n'appliquent que les minima sociaux et freinent les discussions pour l'amélioration de la convention collective", a poursuivi M. Mayer.

Après un week-end de pause, les routiers ont repris un mouvement visant à obtenir des hausses de salaires et pousser le patronat à revenir à la table des négociations désertée la semaine dernière, à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC. La CFDT prévoit de mener à son tour des actions à partir de mercredi.

"Les chauffeurs sont payés au niveau du SMIC pour 200 heures de travail. C'est inadmissible" a déclaré Antoine Fatiga.
 

Réponse des patrons

Les fédérations patronales assurent ne pas être "en capacité" d'aller au-delà de ce qu'elles ont consenti durant les négociations, alors qu'un tiers des entreprises du secteur sont dans une situation "critique", dans un contexte européen de "concurrence déloyale et de dumping social". Elles refusent d'aller au-delà de 2% maximum de hausse (pour les coefficients les plus bas). Les syndicats en réclament 5%, après deux années sans augmentations.

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