"C’est un miracle" : enseveli sous une avalanche, un randonneur retrouvé vivant au bout de 2h40 de recherches

Jeudi 28 janvier, un homme originaire d'Alsace a été enseveli sous 2,5 mètres de neige alors qu’il randonnait en raquettes avec sa famille à Val d’Isère. Plus de cent sauveteurs se sont mobilisés pour le secourir. Il a miraculeusement été retrouvé vivant au bout de 2h40 de recherches.

"Je pense que c’est un miracle". Alexandre Grether, adjoint au peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Savoie, n’en revient toujours pas.

Ce 28 janvier après-midi, les secouristes savoyards ont réussi l’impossible : retrouver vivante une victime d’avalanche, ensevelie depuis plus de deux heures et demie sous la neige.

Une balade en famille qui tourne au cauchemar

En début d’après-midi, un homme a été emporté par une avalanche alors qu’il se promenait en raquettes avec sa femme et ses deux enfants, tous les quatre originaires d'Alsace. "Ils se trouvaient en bas des couloirs avalancheux, pas loin des bâtiments à Val d’Isère", raconte le gendarme présent au moment des faits.

Le père de famille a été surpris par une avalanche que la famille n’a pas entendue arriver. La femme et les deux enfants, épargnés, ont immédiatement prévenu les secours.

Plus de cent personnes mobilisées

Le sauvetage n'est pas de tout repos. À causes des mauvaises conditions météos, l’hélicoptère du PGHM basé à Modane ne peut pas décoller. Les gendarmes doivent utiliser des véhicules terrestres depuis Bourg-Saint-Maurice pour rejoindre le lieu de l’accident.

Avant de prendre la route, ils alertent les pisteurs de la station de Val d’Isère, qui se rendent immédiatement sur place. Au début, une trentaine de professionnels entament les recherches. Ils sont rapidement rejoints par d’autres secouristes. "On s’est vite retrouvés à être plus de cent personnes, raconte l’adjoint au PGHM de Savoie. Il y avait des gendarmes, des pisteurs, des pompiers mais aussi des guides de haute-montagne et des moniteurs de ski présents dans la station".  

Malgré le nombre de volontaires prêts à aider, les recherches se compliquent. La victime, ensevelie sous plusieurs mètres de neige, ne porte pas de détecteur DVA. Même les chiens ne parviennent pas à le retrouver.

Un outil qui fait ses preuves pour la première fois

Les gendarmes du PGHM décident alors d’utiliser le système Wolfhound, un appareil qui permet de détecter les téléphones portables. "D’habitude, on l’utilise pour retrouver des gens perdus en forêt, précise le gendarme. Là, c’était l’une des premières fois qu’on l’utilisait pour une avalanche".

L’outil est précis mais demande un certain doigté. D’autant que l’heure tourne.

Le gendarme équipé de l’appareil doit demander à tous les gens sur place d’éteindre leurs téléphones portables. Il commence alors à quadriller la zone, minutieusement. Et là, premier miracle : il obtient un signal.

Les pisteurs prennent le relais et repèrent la victime dès le premier coup de sonde. Reste maintenant à déterrer le père de famille, qui est coincé sous des tonnes de neige. C’est là qu’advient le deuxième miracle : après plus de 2h40 de recherches, l’homme est retrouvé vivant.

"Il était à l’abri sous un arbre, explique le gendarme. C’est ça qui l’a empêché d’être écrasé sous tous les blocs arrivés par le haut. La neige l’a encerclée mais il avait une poche d’air." Conscient et visiblement indemne, le miraculé a été pris en charge par les pompiers.  

"Le dispositif de secours en montagne français a montré toutes ces capacités à sauver des vies humaines, conclut Alexandre Grether. La solidarité de tous les professionnels a fini par payer. On est très fier d’avoir rendu un papa à ses enfants et à son épouse".

 

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