Ludivine Chambet sera fixée sur son sort ce mardi 23 mai 2017. Ce matin, au dernier jour de son procès devant la cour d'assises de Chambéry, celle que l'on a surnommé "l'aide-soignante empoisonneuse" s'est dite "coupable de crimes" et a demandé "encore une fois pardon".
Ce mardi 23 mai 2017 est le dernier jour du procès de Ludivine Chambet. Les jurés de la cour d'assises de Savoie se sont retirés pour délibérer.
L'aide-soignante accusée d'empoisonnements en série dans une maison de retraite s'est dite "coupable de crimes" et a demandé "encore une fois pardon" aux familles de ses victimes ce matin au dernier jour de son procès.
"Je suis coupable de crimes, je voudrais ajouter aussi que je suis sincère et je comprends que l'on ne puisse pas me pardonner mais je demande encore une fois pardon aux familles des victimes", a déclaré Ludivine Chambet de sa voix fluette, tranchant avec sa large stature dans le box des accusés.
Ces derniers mots prononcés, elle a rabattu le micro et s'est rassise, visiblement tendue. Puis la cour et les jurés se sont retirés pour délibérer et son père s'est approché d'elle pour lui tenir la main avant qu'elle ne sorte également de la salle d'audience.
Cette femme de 34 ans, incarcérée depuis décembre 2013, encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir administré des cocktails de médicaments psychotropes à 13 résidents de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Césalet près de Chambéry. Dix en sont morts après avoir fait des malaises. L'accusée reconnaît 11 victimes mais nie fermement avoir empoisonné les deux autres.
Hier, lundi 22 mai, l'avocat général avait requis, au terme d'un réquisitoire virulent, 30 ans de réclusion criminelle et non la perpétuité. Il avait retenu l'altération du discernement de l'accusée au moment des faits, se rangeant derrière l'avis des experts psychiatres entendus pendant le procès.