Le chrysanthème reste la fleur "sacrée" des cimetières en période de Toussaint, mais les choses évoluent. D'autres compositions florales font leur apparition sur les tombes des disparus, affaire de goût mais aussi d'évolution des pratiques funéraires: l'incinération prend le pas sur l'inhumation.
Reportage. Dans les serres du lycée horticole de Chambéry, à l'approche du 1er novembre, des champs de chrysanthèmes à perte de vue. C'est toujours la fleur de prédilection qui fleurit les cimetières pour la Toussaint. Des centaines de pots sont déjà réservés, et même réglés. C'est une tradition qui est apparue à la fin de la première guerre mondiale, comme l'explique le jardinier en chef du Château de Versailles, Alain Baraton. C'est aussi une espèce qui a plusieurs atouts parce qu'il existe moultes variétés et couleurs et qu'elle a la capacité de résister parfaitement au gel et aux températures hivernales.Toujours est-il qu'au fil du temps, elle se "désacralise" un peu. Le jaune d'abord perd du terrain par rapport aux autres couleurs, par rapport au blanc, notamment. Et puis, les familles ont tendance à lui préférer des compositions florales plus variées, voire des arbustes. A vrai dire, il ne s'agit pas seulement d'une affaire de goût, les pratiques funéraires ont évolué. Il y a moins de sépultures et plus en plus de défunts qui ont choisi la crémation. Selon un récent sondage, l'incinération représente aujourd'hui en France 30% des obsèques, contre 0,4% en 1976.
Reportage de Marion Feutry & Maxime Quéméner
durée de la vidéo : 00h01mn38s
Charlène Chinal Ouvrière horticole, Eric Micod\
Responsable des serres du bocage
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©INA