"Je collectionne les fèves depuis une quarantaine d'années", la passion d'un Val-d'Oisien

Dans sa maison de Champagne-Sur-Oise dans le Val-d'Oise, Thierry Storme stocke plusieurs décennies de collections de fèves. Une passion qu'il transmet aux enfants de sa commune. Mais petit à petit, l'enthousiasme se perd, même si la tradition de la galette des rois perdure.

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Des plus anciennes aux plus insolites : Thierry Storme collectionne frénétiquement les fèves. Il en a actuellement autour de 2 000 (il préfère taire le chiffre de la collection de son club par peur des cambriolages). Ce retraité de 75 ans, qui réside à Champagne-Sur-Oise dans le Val-d'Oise, est un passionné. Il a même fondé un club autour des fèves : le Club Cartophile et Fabophile (il collectionne aussi les cartes postales anciennes).

"Je collectionne les fèves depuis une quarantaine d'années. Au départ, ça a plu à ma fille, puis aux enfants. Certains parents s'y sont mis, et de fil en aiguille, on a organisé des rencontres, des salons", raconte-t-il.

Une passion qui s'organise autour de certaines fèves. Pas question de toutes les collectionner : celles industrielles ou celles très communes. Les collectionneurs se focalisent sur celles anciennes, de 1870 à 1950 ou celles dites publicitaires, c’est-à-dire fabriquées par de grands pâtissiers.

Le Japon, l'autre pays de la fève

Chaque année, il organise le Mondial des collectionneurs de fèves des rois. Il a eu lieu ce dimanche à Champagne-sur-Oise. "On a eu la chance d'avoir une star nippone qui fabrique des fèves signées. Le deuxième pays de la fève, c'est le Japon !", s'enthousiasme-t-il.

Car selon lui, les Japonais adorent la gastronomie française et certains sont prêts à parcourir 10 000 km, plus les 60 km de Paris, pour se rendre dans ce salon. "Des personnes nous appellent de là-bas pour venir en chercher, d'autres attendent à l'entrée. Les cotes pour les fèves sont plus élevées chez eux qu'en France", raconte Thierry Storme.

Plus proches de chez nous, d'autres pays européens pratiquent cette tradition, à l'instar de la Belgique ou de l'Allemagne.

"Avec la guerre de 14-18, tout était détruit en France. Pendant un ou deux ans, l'Allemagne nous en a fournies. En temps de paix bien sûr. Je les collectionne. Elles ne sont pas très connues, il ne reste que des anciens comme nous pour être capable de reconnaître la différence", abonde-t-il.

Une mode qui se perd ?

Le prix des fèves les plus rares peut monter jusqu'à 50 euros l'unité. Mais les fèves que l'on trouve habituellement dans les galettes des rois et qui plaisent aux enfants, valent à peine 10 centimes.

"Beaucoup de gens nous en donnent, encore récemment. Je les prends, pour les enfants. Ils ont envie de collectionner. Mais de moins en moins", regrette-t-il.

En attendant que cela revienne à la mode, il se dit dans ce petit milieu qu'un musée, créé par des particuliers, va ouvrir prochainement dans l'Eure.

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