C'est l'effervescence chez tous les boulangers et pâtissiers à l'approche de l'Epiphanie. Dans un contexte d'inflation, l'addition est très salée, encore pour ce plaisir sucré.
Dans une boulangerie parisienne du 7e arrondissement, les ventes des galettes des rois ont commencé en début de semaine et le succès est déjà au rendez-vous. Malgré des coûts de production en hausse, la galette des rois reste une mine d'or pour la boulangerie. À elle seule, elle représente 20% du chiffre d'affaires du mois de janvier : "On a décidé de ne pas augmenter le prix parce que ça reste quand même une viennoiserie populaire. On veut que ce soit accessible à tous et que tout le monde puisse en manger facilement", explique le boulanger, Laurent Bergeron.
Les ventes sont également dopées par les touristes très présents dans les boulangeries présentes près de la Tour Eiffel : "Ils appellent ça -king's cake- donc quand ils arrivent dans la boulangerie, ils connaissent déjà. Le reste, c'est à nous de le promouvoir", selon Chong Liu, boulangère.
Un apport financier important
La galette est aussi une manne pour les près de 6 000 boulangeries franciliennes : "Ça va à peu près de 500 galettes dans le mois jusqu'à 3 000 galettes en moyenne dans les boulangeries", souligne Dominique Anract, président de la confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie.
Selon une récente étude, 94% des Français consomment de la galette des rois et près d'un sur deux l'achète en boulangerie.