Agression d'une candidate RN en Savoie : le suspect renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "injures" et "violences"

Le commerçant qui avait été placé en garde à vue après l'agression de Marie Dauchy mercredi 3 juillet, sera renvoyé devant le tribunal correctionnel de Chambéry le 23 août. La candidate RN aux élections législatives avait annoncé suspendre sa campagne à la suite de ces faits.

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L'homme suspecté d'avoir agressé Marie Dauchy, candidate du Rassemblement national aux élections législatives dans la troisième circonscription de la Savoie, sera renvoyé devant le tribunal correctionnel de Chambéry pour "injures publiques" et "violences avec ITT inférieure à 8 jours", a-t-on appris auprès du procureur de la République, Pierre-Yves Michau, ce vendredi 5 juillet.

La candidate du RN avait annoncé ce mercredi, sur les réseaux sociaux, avoir été "violemment agressée (...) sur le marché de La Rochette" alors qu'elle y distribuait des tracts et qu'elle allait "(suspendre sa) campagne." Un militant qui l'accompagnait s'est lui aussi fait "agresser physiquement", indiquait le Rassemblement national.

"D'après les termes de la plainte déposée par Mme Dauchy, (son agresseur) l’aurait menacée de mort à plusieurs reprises, l’aurait injuriée, et aurait tenté de lui arracher par la violence les tracts qu’elle tenait dans sa main, manquant en raison de sa résistance de la faire chuter au sol à deux reprises", rapportait, le jour des faits, le procureur de la République de Chambéry dans un communiqué.

L'individu aurait aussi "à deux reprises fait tomber au sol le téléphone portable de l’assistant de Mme Dauchy, lequel s’efforçait d’enregistrer la scène." Le suspect, un commerçant local, s'est présenté de lui-même à la gendarmerie où il a été placé en garde à vue pour "menaces de mort réitérées", "injures" et "violences".

Audience le 23 août

L'homme a maintenu sa version des faits, reconnaissant "les injures publiques et (admettant) avoir tapé dans les mains de la plaignante pour faire choir ses tracts au sol". Il conteste en revanche les menaces de mort réitérées, des faits pour lesquels il n'est plus poursuivi.

Marie Dauchy avait, dans un premier temps, produit un certificat médical "établi par son médecin traitant faisant état de 8 jours d’incapacité totale (ITT) de travail à la suite de cette altercation", expliquait le parquet. La plaignante a été examinée à nouveau, sur réquisition du ministère public, par un médecin légiste qui a fixé son ITT à quatre jours, nous indique M. Michau.

Le suspect sera renvoyé devant le tribunal correctionnel de Chambéry le 23 août, à 10 heures, pour "injures publiques", "violences avec ITT inférieure à 8 jours" sur Marie Dauchy et "violences sans ITT" sur le militant qui l'accompagnait.

"Aujourd'hui, je souffre de troubles de stress post-traumatique", a-t-elle affirmé dans un nouveau post publié jeudi 4 juillet sur les réseaux sociaux. "Cette attaque m'a profondément choquée et j'ai besoin de temps pour reprendre des forces", a-t-elle pousuivi, ajoutant qu'elle maintenait sa candidature pour le second tour des élections législatives.

Lors du premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin, Marie Dauchy, récemment réélue eurodéputée RN, est arrivée deuxième avec 36 % des suffrages exprimés. La députée sortante Émilie Bonnivard (LR) avait recueilli 40,9 % des voix.

Cette dernière a regretté cette "altercation violente" : "C’est inadmissible. Je condamne toute violence à l’égard des élus, je condamne toute violence tout court. Ce n’est pas la démocratie. Ce n’est pas la République", a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux.

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