La candidate du Rassemblement national qualifiée au second tour des élections législatives dans la troisième circonscription de la Savoie, Marie Dauchy, a annoncé avoir été "violemment agressée", ce mercredi 3 juillet, sur un marché. Elle a déposé plainte. Un homme, qui s'est présenté à la gendarmerie, a été placé en garde à vue.
La candidate du RN dans la troisième circonscription de la Savoie, Marie Dauchy, a annoncé sur les réseaux sociaux avoir été "violemment agressée", ce mercredi 3 juillet au matin, sur un marché de la commune de La Rochette.
"Violemment agressée ce matin sur le marché de La Rochette, je suspends ma campagne", a-t-elle déclaré sur son compte Facebook. Contactée, la candidate aux élections législatives n'avait pas répondu à nos sollicitations à l'heure de la publication de cet article.
Plusieurs témoins rencontrés par France 3 Alpes ont rapporté que la candidate avait été "agressée verbalement" alors qu'elle tractait sur le marché avant d'être "bousculée".
Le parti d'extrême droite indique pour sa part que "Marie Dauchy s’est fait agresser physiquement avec une grande violence sur un marché lors d’un tractage à La Rochette par deux hommes. Le militant qui l’accompagnait également". La candidate aurait reçu "des menaces de mort et des menaces contre sa famille" et se serait vue prescrire "8 jours d’ITT", selon le RN.
Ce certificat médical a été "établi par son médecin traitant" à la suite de l'altercation, selon le parquet de Chambéry, précisant que Marie Dauchy va être examinée à nouveau par le médecin légiste dans un cadre médico-légal.
Un homme placé en garde à vue
Selon les informations communiquées par le parquet de Chambéry, une personne a été placée en garde à vue. "Le mis en cause, un commerçant local, s’est présenté spontanément à la brigade de gendarmerie de la Rochette en début d’après-midi, et a été placé en garde à vue pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles", indique le procureur de la République dans un communiqué.
Entendu par les enquêteurs, l'individu aurait reconnu "les injures publiques" et admis "avoir tapé dans les mains de la plaignante pour faire tomber ses tracts au sol". En revanche, il "conteste les menaces de mort réitérées." Le parquet indique être à la recherche d'éventuels témoins qui permettraient de confirmer ou d'infirmer les différentes versions.
"Inadmissible", selon son opposante au second tour
La candidate LR et députée sortante Émilie Bonnivard, opposée à Marie Dauchy au second tour des élections législatives, a regretté cette "altercation violente" : "C’est inadmissible. Je condamne toute violence à l’égard des élus, je condamne toute violence tout court. Ce n’est pas la démocratie. Ce n’est pas la République", a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux.
"Je lui apporte mon soutien moral républicain. La personne humaine doit être respectée. J’ai déjà fait l’objet de menaces de mort, nos candidats se sont déjà fait agresser sur les marchés : ces comportements sont inadmissibles. Et c’est très dur à vivre pour les candidats psychologiquement. La politique, c’est le débat et le combat par le débat, pas par la violence", a-t-elle ajouté.
Lors du premier tour des élections législatives ce dimanche 30 juin, Marie Dauchy, eurodéputée, est arrivée deuxième avec 36 % des suffrages exprimés. La députée sortante Émilie Bonnivard avait recueilli 40,9 % des voix. Le candidat de l'union de la gauche, Daniel Ibanez (LFI-Nouveau Front populaire), s'était classé troisième avec 21,8 %. Il s'est retiré de ce second tour pour faire barrage au RN.