Trois alpinistes français sont portés disparus dans l'Himalaya après une avalanche survenue dimanche. Les recherches se poursuivent ce lundi pour tenter de retrouver leur trace, mais l'espoir de les retrouver en vie est "quasi nul".
Les recherches reprennent dans l'Himalaya. Les secours sont mobilisés pour tenter de retrouver trois jeunes alpinistes français portés disparus après une avalanche sur un sommet de la région de l'Everest.
"Les recherches vont se poursuivre" lundi 1er novembre, a affirmé Pratap Jung Pandey, directeur général de Kailash Helicopter Service, dont un appareil a déposé dimanche des guides de montagne expérimentés pour tenter de les retrouver. "Quelque chose comme un sac ou un objet noir a été repéré sur le versant de la montagne", a-t-il ajouté.
"Je me rends également dans la région en ce moment", a assuré Ang Norbu Sherpa, président de l'Association nationale des guides de montagne du Népal, désormais en charge des opérations de secours, qui "vont se poursuivre" ce lundi.
Espoir "quasi nul"
Les trois alpinistes, qui n'ont pas encore été localisés, sont tous âgés d'une vingtaine d'années, et appartiennent au Groupe excellence alpinisme national (GEAN), une formation d'élite française. Mais l'espoir de les retrouver en vie "est à présent quasi nul", a fait savoir la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
Ils font partie d'un groupe arrivé fin septembre dans la région du Khumbu, dans le secteur de l'Everest, pour gravir plusieurs sommets entre 5 et 6 000 mètres d'altitude situés au sud de l'Ama Dablam (6 814 m). Les cinq autres membres de l'expédition, "durement éprouvés", seront rapatriés en France dans les prochains jours.
Le dernier contact téléphonique avec eux depuis leur bivouac remonte au 26 octobre, selon la FFCAM. Tarka Raj Pandey, directeur adjoint de la police, a affirmé qu'un officier de liaison a été dépêché sur place afin d'évaluer la situation.
Demi-tour avant le sommet
Les survols par hélicoptère "ont permis de localiser leurs traces jusqu’à 5 900 mètres sur l’arête qui mène au sommet", ajoute la FFCAM. Les secouristes ont pu constater le déclenchement d'une avalanche et les traces montrent que les trois alpinistes ont "renoncé à aller au sommet, ont fait demi-tour et ont entamé leur descente par leur itinéraire de montée."
Un responsable du ministère népalais du tourisme a affirmé que ces alpinistes n'avaient pas requis l'autorisation nécessaire pour se lancer dans cette ascension, une affirmation rejetée par Pralhad Chapagain, de Holiday Himalaya Trek and Expedition, l'agence en charge de cette expédition. Depuis sa création en 1991, le GEAN a formé plusieurs générations d'alpinistes français.
Ces événements se produisent alors que le Népal a rouvert ses portes en septembre aux touristes, dispensant de quarantaine ceux qui sont vaccinés. La pandémie de Covid a contraint ce petit pays de 30 millions d'habitants à mettre totalement à l'arrêt son industrie de la montagne, ce qui a plombé son économie, très dépendante du tourisme.