Chambéry : occupées "illégalement", les écuries de Boigne ont été évacuées par les forces de l'ordre

Les écuries de Boigne, occupées "illégalement" par un collectif depuis deux mois, ont été évacuées ce mercredi matin à Chambéry. L'opération s'est déroulée "dans le calme", aucun occupant ne se trouvait dans le bâtiment.

Les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation des écuries de Boigne à Chambéry ce mercredi 28 juillet. Le bâtiment, propriété de la municipalité, était occupé "illégalement" par un collectif depuis le mois de mai, indique la préfecture de Savoie dans un communiqué. L'évacuation s'est déroulée "dans le calme" mercredi matin dès 6h30.

"Aucun occupant ne se trouvait alors à l’intérieur du bâtiment", peut-on lire dans ce même communiqué. L'opération des forces de l'ordre a duré 45 minutes, mobilisant les services de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) et une Compagnie républicaine de sécurité. Le site est désormais en cours de nettoyage et de sécurisation par les services de la ville.

 

Remise aux normes du bâtiment

Le 15 juillet, une vingtaine d'occupants vivait encore dans cet ancien centre équestre, auparavant inoccupé. Retraités, chômeurs ou encore étudiants avaient investi le bâtiment après la réouverture de l'espace culturel Malraux. L'occupation illégale était, disaient-ils, le seul moyen face aux blocages administratifs et à l'impossibilité de s'installer durablement. Ils étaient sous le coup d'un arrêté d'expulsion depuis le 12 juillet. "On pensait qu'il y aurait plus de négociations avec la mairie", regrettait Jérôme, un artiste qui a occupé les écuries de Boigne.

"Le but, c'était d'ouvrir ce lieu. On nous a reproché de nous l'être approprié, mais c'était l'inverse. Le lieu ne servait pas donc on voulait l'ouvrir pour en faire profiter un maximum d'associations et de gens", réagit Yriane, membre du collectif. Pendant les deux mois d'occupation, les artistes ont pu donner des spectacles. Des espaces de cet ancien centre équestre avaient été aménagés par les occupants avec un potager, un espace détente. L'un des objectifs était d'accueillir des intermittents pour inciter les pouvoirs publics à prendre en considération leur situation précaire.

La municipalité avait demandé aux occupants de quitter les lieux, le bâtiment étant "non sécurisé et non conforme aux normes". En cas d'accident, la responsabilité des élus aurait pu être engagée, a indiqué la mairie dans un communiqué. La ville prévoit de publier un appel à manifestation d'intérêt "à la rentrée" à destination des porteurs de projets culturels et associatifs pour "décider en toute impartialité de l'avenir de ce site emblématique du patrimoine chambérien".

 

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