Le tribunal correctionnel de Chambéry a rendu son verdict ce vendredi dans l'affaire d'un trafic de chiens venus d'Europe de l'Est. Un couple d'éleveurs savoyards a été condamné, ainsi que trois vétérinaires reconnus coupables de complicité de pratique illégale de la médecine vétérinaire.
La décision de justice est tombée vendredi 29 janvier dans la matinée. Le couple d'éleveurs de Novalaise, en Savoie, soupçonné d'être à l'origine d'un trafic de chiens en provenance d’Europe de l’Est, a été condamné à de la prison avec sursis et 5 000 euros d'amende chacun par le tribunal correctionnel de Chambéry.
L'homme écope d'un an de prison dont 8 mois avec sursis ainsi que d'une amende de 5 000 euros pour fausse déclaration et travail dissimulé. Sa femme est elle condamnée à un an de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende également. Elle est désormais interdite de travail professionnel avec des animaux. Le procureur avait requis un an de prison dont quatre mois ferme pour le mari et un an avec sursis pour son épouse ainsi qu'une amende de 10 000 euros pour chacun.
Trois vétérinaires condamnés pour complicité
Les deux responsables de la Pension du lac d’Aiguebelette étaient accusés d'avoir participé à la vente illégale de plusieurs centaines de chiots entre 2011 et 2015, ainsi que de maltraitance envers les animaux et non respect d'une suspension administrative de 2012. Des chiens de race shar-Peï, des chihuahuas et des bulldogs auraient été achetés en Hongrie avant d'être revendus, bien plus cher, en Savoie.Trois vétérinaires, soupçonnés d'avoir facilité les ventes en France, étaient également jugés. Ils ont été reconnus coupables et condamnés à une amende de 10 000 euros chacun dont 6 000 avec sursis pour complicité de pratique illégale de la médecine vétérinaire.
70 personnes et institutions se sont porté partie civile dans ce procès, qui a commencé lundi au tribunal de Chambéry. Vendredi, la SPA a notamment obtenu le versement de 2 000 euros de préjudice moral, tout comme les syndicats de vétérinaires. Les trois vétérinaires mis en cause doivent verser un euro symbolique chacun au conseil de l'ordre des vétérinaires.
Les parties civiles obtiennent le remboursement des frais vétérinaires, qui peuvent s'élever à 2 000 euros par personne.