Les syndicats Alliance, Unité FGP police-FO et UNSA appellent les policiers de Chambéry n’exerçant pas sur la voie publique à déposer leurs armes pour protester contre la suppression de leur bonification quinquennale.
«C’est un message fort, un signe que le mouvement monte crescendo. On ira jusqu’au bout.» Emmanuel Courtois, du syndicat Alliance Police, est déterminé. Ce mercredi matin, au commissariat de Chambéry, il a appelé les policiers qui ne travaillent pas sur le terrain à déposer leurs armes.«L’équipe d’investigation et de renseignement du commissariat déposera les armes le matin aux armureries et les reprendra le soir», continue le syndicaliste.
Contre la suppression de la bonification quinquennale
Cette action, menée conjointement avec les autres organisations de l’intersyndicale, Unité FGP police-FO et UNSA, a pour but de protester contre la suppression de la bonification quinquennale des policiers, octroyée en raison de la pénibilité de leur travail. Pour cinq années travaillées, les policiers gagnent une annuité - quatre trimestres - supplémentaire, à condition d'avoir déjà 27 ans d'ancienneté.
«Cette décision est inadmissible car les agressions de policiers se font surtout en dehors du service !», s’agace Emmanuel Courtois. A Chambéry, la moitié des effectifs de police n’exercent pas sur la voie publique. Une soixantaine de personnes pourraient donc déposer les armes à partir de jeudi 12 décembre.
REFORME DES RETRAITES - LA TENSION MONTE
— ALLIANCE PN (@alliancepolice) December 10, 2019
Devant l’inertie du Gouvernement et le manque de réponses à nos légitimes interrogations,
UNITÉ SGP POLICE, ALLIANCE POLICE NATIONALE et l’UNSA POLICE maintiennent la pression@EPhilippePM @CCastaner @Place_Beauvau @PoliceNationale pic.twitter.com/PC9N07Qhh3
70 personnes rassemblées
Outre ce dépôt d’armes, un rassemblement a réuni 70 personnes ce mercredi matin devant le commissariat de Chambéry pour protester contre la modification du régime de retraite spécial des policiers.
Cette mobilisation fait suite à celles de la semaine dernière, un précédent rassemblement s’était tenu devant le commissariat de Chambéry, et celui d’Albertville avait momentanément fermé.