Coronavirus : Annecy et Chambéry s'appuient sur la vidéosurveillance pour contrôler le confinement

Le réseau de caméras de surveillance installées à Annecy et Chambéry aide les forces de l'ordre à repérer les récalcitrants au confinement à l'heure du coronavirus.

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Elles sont une centaine dans l'agglomération d'Annecy, environ 80 à Chambéry. Les caméras de surveillance sont devenues des outils pour aiguiller le contrôle du confinement dans les villes-préfectures de Savoie et de Haute-Savoie. Pour autant, il ne s'agit pas "de faire du flicage", tempère le maire (LR) de Chambéry Michel Dantin.

L'idée est d'"intervenir là où des groupes de personnes se constituent ou stationnent", reprend le premier magistrat de la métropole savoyarde dont 80% du territoire est couvert par la vidéoprotection. Les horaires du centre de supervision urbain, où sont traitées les images des caméras de la ville, ont été élargis. Une permanence est désormais assurée tous les jours, 20 heures sur 24.
 


"La police connaît les récalcitrants habituels qui ne respectent pas le confinement", ajoute Michel Dantin, pointant un léger "relâchement" dans le respect du confinement. Ce week-end, 35 procès verbaux ont été dressés par la police municipale à Chambéry. Constat partagé à Annecy où l'on note "des pics de présence au bord du lac depuis les deux derniers week-ends", selon le directeur général adjoint des services, Philippe Vernet.

 

Repérer les comportements "à risque"


Dans la métropole haut-savoyarde, deux à trois opérateurs observent les images des caméras de surveillance 24h/24. Ces appareils couvrent une grande partie de l'agglomération, de Cran-Gevrier à Meythet en passant par Annecy-le-Vieux.

Et au moindre signe anormal, une patrouille est envoyée pour effectuer des contrôles. "L'objectif est d'essayer de repérer les barbecue ou les gens qui bronzent au bord du lac", résume Philippe Vernet. Les opérateurs participent à "un briefing" tous les matins avec les forces de l'ordre pour cibler les lieux "où des rassemblements sont régulièrement constatés, les endroits sensibles ou en tension".

Et ces comportements "à risque" sont facilement repérables par les opérateurs : les rues de la Venise des Alpes sont bien souvent désertes depuis le début du confinement. "Ca facilite leur regard (...) et ça permet de réagir en temps réel pour envoyer des équipes", reprend le directeur général adjoint des services d'Annecy.

Ce système de surveillance a aussi permis de repérer des actes de vandalisme à Chambéry. Avec la fermeture de leur pas de porte, certains commerçants sont inquiets. "C'est aussi une demande de leur part", selon le maire qui rapporte "beaucoup moins d'actes" de ce type depuis le début de la crise sanitaire.

"Le confinement n'est pas fait pour embêter les gens", résume M. Vernet, expliquant que des Annéciens sont déjà venus contester leurs amendes auprès de la municipalité. "Rien n'est encore gagné", ajoute Michel Dantin qui demande à ses administrés de respecter les mesures de confinement jusqu'à la levée des restrictions.

 
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