Les agglomérations d'Annecy et Chambéry rejoignent le réseau EcoWatt pour éviter les coupures de courant cet hiver, et surtout pour limiter leur consommation d’électricité. Le dispositif, utilisé depuis 14 ans en Bretagne, a été étendu à la France entière. Comment cela fonctionne-t-il ? Explications.
En France, elles sont près de 90 collectivités territoriales à rejoindre le dispositif EcoWatt. Une sorte de météo de l'électricité qui donne en temps réel le niveau de consommation région par région. Parmi ces collectivités, les agglomérations du Grand Annecy et du Grand Chambéry.
Dans un contexte de tensions énergétiques, "nous devons consommer moins, en étant plus sobres, mais nous devons aussi consommer au bon moment afin de soulager les périodes de pics de consommation quand le système électrique est très tendu. C'est le sens de notre engagement dans le dispositif Ecowatt, développé par RTE et l'ADEME", écrivent les signataires d'une tribune publiée à l'occasion du Salon des maires et des collectivités locales.
Comment ça fonctionne ?
Le dispositif s'appuie sur un système de "météo" à trois couleurs : la couleur verte correspond à une "consommation normale", la couleur orange à un "système électrique tendu" et le rouge à un "système électrique très tendu".
En cas de situation très tendue du système électrique, le signal rouge EcoWatt alerte trois jours en avance sur le risque de coupures ciblées, pour que chacun mette en œuvre des mesures permettant de les éviter. Lors de l'émission d'un signal orange ou rouge, les collectivités "s'engagent" à relayer largement le dispositif EcoWatt dans les espaces publics, ainsi qu'à "promouvoir les éco-gestes à adopter par les entreprises et les concitoyens".
"En tant que gestionnaire d'équipements publics, nous nous engageons à réduire ou décaler notre consommation d'électricité, à travers des actions concrètes, en particulier sur le chauffage électrique, l'éclairage des sites, l'éclairage public ou encore les heures de recharge des flottes de véhicules électriques", ajoutent les signataires de cette tribune.
Parmi ceux-ci figurent aussi les régions Grand-Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Association des maires de France et des syndicats territoriaux d'énergies.
On trouve aussi sur cette liste les métropoles de Bordeaux, Brest, Strasbourg, Aix-Marseille Provence, Lyon ou encore les communautés de communes de la Plaine de l'Ain ou des Campagnes de l'Artois, mais aussi les villes de Blagnac, Bourg-en-Bresse, Colomiers, Ouistreham, Saint-Denis, Vienne ou Saint-Étienne.