Samedi, les planchers d'un immeuble du centre-ville de Chambéry se sont effondrés sur deux étages successifs. L'incident aurait pu être lourd de conséquences. Il n'a heureusement pas fait de victime. Les experts doivent désormais comprendre comment un tel incident a pu se produire.
Au numéro 87/93 de la rue Juiverie, en plein coeur du Chambéry médiéval, la porte est barrée d'une planche interdisant l'accès à l'immeuble. Quarante-huit heures après l'effondrement de deux appartements, le maire a pris un arrêté d'interdiction d'habiter ou d'occuper les lieux.
Une mesure conservatoire en attendant les conclusions de l'expert nommé par le tribunal administratif. Ce dernier doit tenter de comprendre comment les planchers du deuxième et du troisième étage ont pu s'effondrer samedi après-midi.
Déjà mis en cause lors d'un premier effondrement il y a deux ans, le propriétaire d'un des appartements effectuait de nouveaux travaux chez lui. S'il avait bien eu l'autorisation par la copropriété, une des conditions était que les travaux soient exécutés par une entreprise habilitée. Une enquête a été ouverte pour déterminer s'il y a eu "mise en danger de la vie d'autrui".
Des travaux de déblaiement sont désormais nécessaires pour évacuer les amas de gravats du troisième étage, qui font peser une menace sur les étages inférieurs, de l'avis de l'expert qui a été dépêché sur place samedi.
"Ce type d'agissement irresponsable peut avoir des conséquences dramatiques", regrette le maire, Michel Dantin. "L'expert qui est venu nous a expliqué la méthode de travaux qui était utilisée. Les étais n'étaient même pas calés par exemple".
"Notre service d'urbanisme et l'architecte des bâtiments de France veillent sur les chantiers qui peuvent apparaître dans le centre ancien", poursuit l'édile. "Nous avons à longueur d'années des procédures qui sont lancées contre des travaux effectués sans autorisation. Evidemment, c'est très impopulaire mais j'assume totalement l'impopularité."