Le sélectionneur a remis à plus tard le choix des 16 joueurs qui seront sur la feuille lors du premier match de l'Euro de handball, vendredi en Norvège. Dont celui, "cornélien" selon lui, du deuxième gardien. Didier Dinart hésite encore entre le Chambérien Yann Genty et l'Aixois Wesley Pardin.
Les Bleus prendront donc l'avion à 18 pour Trondheim, en Norvège, mercredi. La dernière soustraction, d'un gardien et d'un joueur de champ, sera faite sur
place jeudi, à la veille du match contre le Portugal. Deux hommes sont en balance pour épauler le Numéro 1 Vincent Gérard : le Chambérien
Yann Genty, 38 ans, et l'Aixois Wesley Pardin, 30 ans.
Les rencontres de préparation face à la Serbie (victoire 40-26) et face au Danemark (défaite 31-30) n'ont pas permis de trancher. Les deux prétendants ont été bons
dans la mi-temps qu'ils ont chacun jouée. Et même meilleur que le titulaire habituel Vincent Gérard, dont la place est quand même garantie. "Ce n'est pas parce qu'il
a eu un coup de moins bien qu'on va tout remettre en cause", a dit Dinart.
En dépit de son âge, Genty est tout neuf en équipe de France. Il a fait ses débuts cette année dans des matchs de qualification à l'Euro, à la place de Cyril Dumoulin,
blessé lors du Mondial-2019 puis opéré. Il a tout de suite convaincu en réussissant pas moins de 26 arrêts contre la Lituanie. Mais en Championnat, c'est Pardin, un
gardien plus jeune et aussi plus grand (1,95 m contre 1,85), qui est sorti du lot avec 11,2 arrêts de moyenne cette saison.
Yann anticipe beaucoup, il a une très bonne relance et il est un peu filou, très joueur
"On a quelqu'un (Genty) qui a beaucoup plus d'expérience et qui est depuis des années un gardien dominant du Championnat de France et un autre qui a franchi un cap cette année dans la régularité de ses performances", souligne l'entraîneur adjoint Guillaume Gille. "Wesley a une grande envergure, il prend beaucoup de place, il est très à l'aise sur les six mètres et à l'aile. Yann anticipe beaucoup, il a une très bonne relance et il est un peu filou, très joueur", explique l'entraîneur des gardiens Jean-Luc
Kieffer, poursuivant la comparaison.
Dans le champ, c'est l'Aixois Nicolas Claire qui semblait devoir quitter le groupe, n'ayant pas été du tout utilisé contre le Danemark à Bercy, mais là aussi Dinart
a préféré se donner plus de temps pour trancher. Le règlement permet plusieurs changements pendant l'Euro et il sera plus pratique d'avoir des joueurs "sous la main" en cas de nécessité. "Si on a un pépin physique, ça pourrait être plus compliqué de réintégrer un joueur qui aurait regagné son club", a expliqué le sélectionneur.
Après le Portugal, la France affrontera dimanche la Norvège devant son public dans le choc du premier tour puis la Bosnie-Herzégovine. Elle devra finir dans les deux premiers pour se qualifier pour le tour principal.
Le groupe des 18
Gardiens: Vincent Gérard (Paris SG), Yann Genty (Chambéry), Wesley Pardin (Aix)Ailiers gauches: Michaël Guigou (Nîmes), Mathieu Grébille (Montpellier)
Arrière gauche: Romain Lagarde (Rhein-Neckar/GER), Élohim Prandi (Nîmes)
Demi-centres: Nikola Karabatic (Paris SG), Melvyn Richardson (Montpellier), Nicolas Claire (Aix)
Pivots: Ludovic Fabregas (Barcelone), Cédric Sorhaindo (Barcelone), Nicolas Tournat (Nantes)
Arrières droits: Dika Mem (Barcelone), Nedim Remili (Paris SG), Adrien Dipanda (Saint-Raphaël)
Ailiers droits: Luc Abalo (Paris SG), Valentin Porte (Montpellier)