Loi Travail. Quand les syndicats de Chambéry se frottent à la rue avec une "votation citoyenne"

Une votation citoyenne ouverte à tous sur la Loi Travail... L'opération est lancée dans toute la France par plusieurs organisations syndicales. But affiché: "entendre la rue." Exemple à Chambéry. 

Où en sont les syndicats avec la Loi Travail? A la veille du week-end, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL ont encore appelé à "renforcer la mobilisation" contre le projet et à participer "massivement" à la manifestation nationale prévue le 14 juin à Paris pour obtenir le retrait d'un texte porteur de "régressions sociales".

Dans l'intervalle, l'intersyndicale se frotte à la rue. Une votation citoyenne est organisée nationalement. A Chambéry, ce samedi 4 juin, une urne a été installée sur un marché. L'occasion de demander aux passants de venir voter pour ou contre le projet de loi. L'occasion également de prendre le pouls de la rue. Et souvent, la rue est en colère! Des échanges parfois vifs ont eu lieu avec ceux qui trouvent que les syndicats en font trop. 

Reportage Bernard Portugal et Yves-Marie Glo 

Intervenant: Alexis Martinet, délégué CGT

Pour l'intersyndicale, la protestation contre la Loi Travail "ne faiblit pas" mais '"au contraire", les mouvements "s'étendent" et accuse le gouvernement d'être "responsable de la situation de blocage", "par son silence et son mépris".

"La lutte paie", poursuit l'intersyndicale, qui en veut pour preuve le fait que le gouvernement "s'est vu contraint de céder à des revendications sectorielles légitimes". Mais "il s'obstine encore à ne plus rien lâcher sur la loi", dont l'intersyndicale demande toujours "le retrait".   

"Depuis le 20 mai", les organisations mobilisées "ont demandé à être reçues par le président François Hollande", écrivent-elles. "Cette requête est restée à ce jour sans réponse", déplore l'intersyndicale, qui souligne que les organisations "ont des propositions à faire valoir et sont prêtes à discuter".

Le projet de loi travail sera débattu au Sénat à partir du 13 juin. Le Premier ministre, Manuel Valls, a promis qu'il ne céderait pas sur le fond, estimant que "reculer serait une faute politique".

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