A l'appel des organisations de la Coalition Climat 21, 600 personnes ont circulé en chaîne pour le climat dans le centre de Chambéry. La préfecture de la Savoie avant pourtant interdit tout rassemblement.
C'est au rythme d'une chanson réécrite à l'occasion de la Cop21 que les Savoyards se sont rassemblés, ce samedi 28 novembre. "Tout va très bien, madame la marquise"... "En fait non, tout va mal", explique l'un des participants, "il faut que les dirigeants l'entendent!"
Interview
Intervenant: François Ollion, participant à la chaîne humaine pour le climat à Chambéry
C'est pourquoi, alors que la préfecture avait interdit la Marche pour le climat, ils ont transformé leur manifestation en chaîne humaine. Les forces de l'ordre se sont montrées discrètes aux abords du rassemblement.
Le prochain défi de ces "réveilleurs de conscience", c'est une "vélorution planétaire", le samedi 5 décembre. Le départ est prévu à 14h30 de la place du Palais de Justice à Chambéry.
Une mobilisation mondiale pour des mesures fortes avant la Cop21
Si en France les rassemblements en marge de la Cop21 ont été interdites, des milliers de personnes ont encore manifesté, ce samedi, dans le monde entier pour réclamer "des mesures fortes contre le réchauffement climatique" à la conférence de Paris.De Manille à Bogota en passant par New-Delhi, Tokyo, Londres ou Sao Paulo, des marches pour le climat sont organisées un peu partout durant tout le week-end.
Environ 3.000 personnes ont ainsi défilé à Manille, aux Philippines, frappées régulièrement par des cyclones attribués au dérèglement climatique. "Protégez notre maison commune!", lisait-on sur les pancartes des manifestants.
En Australie, environ 5.000 personnes ont participé à Brisbane (nord-est) à une marche ouverte par des aborigènes et des habitants des îles du Pacifique, particulièrement affectées par la montée des eaux provoquée par le réchauffement. Des défilés ont également eu lieu au Bangladesh et en Nouvelle-Zélande.
Les conditions sont réunies pour un succès"
Lundi, pour la Cop21, les 150 chefs d'Etat ou de gouvernement prendront la parole, notamment François Hollande, Barack Obama, Xi Jinping, Narendra Modi, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan.
"Les conditions sont réunies pour un succès mais il n'est pas encore acquis", a déclaré Laurent Fabius, après avoir remis à Mme Figueres, la clé du centre de conférence. Il s'est félicité que 183 pays, représentant 95% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, aient fait des promesses chiffrées de réduction de leurs émissions.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "appelé les dirigeants du monde à trouver un terrain d'entente", soulignant qu'"il n'y a jamais d'accord parfait".