La cour d'appel de Chambéry a requis, ce jeudi 9 janvier, une amende de 500 euros à l'encontre du guide de haute montagne Christophe Profit. Cet alpiniste de renom avait retiré plusieurs pieux sur une voie d'accès au mont Blanc, dans un geste militant. Le délibéré est attendu en février.
Deux visions de l'alpinisme toujours opposées. Ce jeudi 9 janvier, la cour d'appel de Chambéry a requis une amende de 500 euros contre Christophe Profit, l'un des grands noms de l'alpinisme français. Soit une peine semblable à celle prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Bonneville (Haute-Savoie), en juin 2023.
"Ça l'a secoué"
"C'est un homme honnête, investi. Et voir qu'on le considère comme un voleur, ça l'a secoué, même si la peine de 500 euros est symbolique, résume son avocat, Me Laurent Thouvenot. Néanmoins, il est soulagé d'avoir pu s'exprimer."
Le guide, condamné en première instance, est accusé d'avoir volé des pieux d'amarrages, sur une voie d'accès au Mont-Blanc. Pour la défense, son acte ne représentait pas un vol : "Pour que ce soit reconnu comme tel, il doit y avoir une volonté de s'approprier un objet, mais Christophe Profit a balancé les pieux dans un ravin."
Un acte sécuritaire
Son avocat affirme que l'action avait un but sécuritaire. "Il a fait ça pour la sécurité des gens, ces pieux conduisaient sur un itinéraire dangereux. Le guide est le gardien d'un environnement. S'il voit un itinéraire dangereux, il ne va pas envoyer les gens dessus et attendre qu'un accident se produise. Quand il voit une cordelette brûlée par exemple, il va la remplacer."
Après avoir enlevé les pieux, Christophe Profit avait envoyé un mail au maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex (sans étiquette), puis médiatisé son acte et rendu l'un des pieux à l'édile lors d'une fête des guides, avec une pointe de provocation. Jean-Marc Peillex avait alors porté plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "vol". Le délibéré de la cour d'appel est attendu pour février 2025.