Trenitalia est le premier opérateur étranger à concurrencer la SNCF sur le TGV. La compagnie italienne propose deux allers-retours quotidiens entre Paris et Milan (avec des arrêts en Savoie à Chambéry et Modane), ainsi que trois allers-retours supplémentaires entre Paris et Lyon. Une offre limitée, mais les voyageurs semblent séduits.
Après plus d’un an d’activité, c’est l’heure du bilan pour Trenitalia. Pour la compagnie italienne aux trains couleur rouge vif, l’aventure sur les rails français a débuté en décembre 2021 avec l’ouverture d’une ligne Paris-Milan, en passant par Turin, Modane, Chambéry et Lyon.
Mais après seulement un an et demi de concurrence, difficile de faire changer les habitudes des usagers : "Le réflexe, c'est SNCF Connect, c’est l’habitude", témoigne un voyageur en gare de Chambéry.
"Un service exceptionnel"
Alors à l’intérieur, Trenitalia a mis tout en œuvre pour satisfaire ses voyageurs. Au total, 3 classes de confort : la classe standard, l’équivalent de la seconde à la SNCF, puis la classe business, comparable à la 1ère pour la compagnie française : "En première classe on a un service qui est vraiment exceptionnel, bien supérieur à celui de la SNCF, car je me souviens avoir eu un café en arrivant", assure un usager.
Enfin, il y a la classe exécutive, avec un niveau de confort comparable à celui de l’avion et avec une restauration illimitée.
Des tarifs réduits
Mais le confort n’est pas leur seul argument pour séduire les voyageurs : "Je vais être franche, c’est le tarif ! J’ai une carte SNCF avec des avantages normalement pour voyager les week-ends, mais en comparant les tarifs, pour mon aller-retour, il n’y avait pas photo. Le tarif était divisé par deux", témoigne une voyageuse de Trenitalia.
Si d'autres compagnies étrangères devraient suivre l’exemple comme l’espagnol Renfe, Trenitalia est le premier à avoir franchi le cap. Avec un taux de remplissage en moyenne de 73 %, la compagnie italienne a su viser juste en passant par la ligne la plus fréquentée Paris-Lyon.
Notre objectif, c’est d’agrandir le marché, on est là avec un rôle de complémentarité par rapport à l’opérateur historique.
Roberto Rinaudo, président de Trenitalia France
C'est la ligne à grande vitesse la plus empruntée d'Europe. Elle représente un tiers du trafic TGV national et l’entreprise italienne ne compte pas s'arrêter là. "Il y a une ambition de développement en France, mais à la suite d’études, nous allons décider s’il est plus important de se positionner sur d’autres lignes ou bien, de renforcer notre positionnement sur les lignes sur lesquelles nous sommes déjà présents", explique Roberto Rinaudo, le président de Trenitalia France.
Si vous souhaitez voyager à bord de ce train italien, sachez que l’opérateur propose seulement deux allers-retours par jour entre Chambéry et Paris, soit quatre fois moins que la SNCF.