Une jeune entreprise de Chambéry a récemment sorti une nouvelle gamme de boxers conçus avec de la pulpe de bois. Une alternative à des matières jugées moins écologiques comme le coton ou le plastique.
"Pour moi, faire du sport avec du plastique sur le dos, ce n'était pas logique. Il fallait quelque chose qui respecte le milieu, une matière éthique avec une forte valeur écologique", explique Fabienne Petetin. L'entrepreneuse savoyarde a fondé Mont So Ride Wear en 2019, une marque qui a récemment sorti des caleçons... en bois.
Pas d'inquiétude : il n'y a aucun risque de s'écorcher avec une branche ou une écorce. Les nouveaux boxers proposés par la marque, basée à Chambéry, sont réalisés à partir de lyocell, une matière conçue à partir de pulpe de bois. "De l'hêtre", précise cette ancienne assistante dentaire qui a décidé de changer de vie.
"Le bois est issu de forêts éco-partagées qui se trouvent en Autriche et en Ukraine. C'est un peu compliqué en ce moment pour importer du bois des forêts ukrainiennes. Mais, en tout cas, la matière est issue de la filière éco-responsable. Cela peut aussi être des chutes de scierie ou du bois découpé pour éviter des incendies", raconte Fabienne Petetin.
Bientôt des culottes ?
Après un tissage en Turquie - "il n'y a aucune filière française pour cette matière", explique-t-elle -, l'ensemble du boxer est fabriqué en France. Le caleçon est constitué à 96 % de cette pulpe de bois. Pour le reste, il s'agit d'élasthanne, une matière là aussi biosourcée : "Ca permet au produit de durer dans le temps. Qu'il soit utilisable longtemps. L'idée n'était pas de produire quelque chose qui se dégrade avec de l'humidité, de la chaleur ou autre."
La petite entreprise de 5 salariés propose également des t-shirts et des shorts. La gamme avait déjà séduit : "Nous avons lancé ces sous-vêtements parce qu'on nous l'avait suggéré. Nous pensons même à fabriquer des culottes pour les femmes."
"Nous avons eu beaucoup de retours positifs. C'est un produit thermoactif, idéal pour le sport en montagne. Il évite les mauvaises odeurs. Et son empreinte carbone est quasi nulle. Pour une tonne de fibre de bois produite, 50 kg de CO2 sont dégagés. Alors que pour produire une tonne de coton, il faut compter 2 000 kg de CO2", présente-t-elle.