Savoie : l'accès aux urgences restreint la nuit à Chambéry et Aix-les-Bains pendant l'été

Durant l'été, les médecins régulateurs du Samu seront chargés d'orienter les malades vers le parcours de soin adapté afin de désengorger les hôpitaux en Savoie qui font face à un manque de personnel. Les patients devront ainsi appeler le 15 avant de se présenter aux urgences de Chambéry et Aix-les-Bains.

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La consigne est clairement affichée à l'entrée du centre hospitalier de Chambéry. Il est demandé aux patients, tout au long de la période estivale, de composer le 15 avant de se présenter aux urgences la nuit, de 19 heures à 8 heures du matin.

Une mesure mise en place alors que "le Covid-19 fait sa réapparition" et que "la pression touristique dans le département" s'annonce forte pour les deux mois à venir, justifie la direction dans un communiqué mardi 5 juillet. Ces mesures de régulation concernent tout le service à l’exception des urgences gynéco-obstétricales. Elles s'appliquent aux deux sites du centre hospitalier métropole Savoie (CHMS), Chambéry et Aix-les-Bains.

"Personne ne sera laissé sur le bord du chemin, promet le Dr Patrick Lesage, chef de service des urgences de l'hôpital de Chambéry. On va orienter les patients dans la bonne filière. Et si les urgences sont la bonne filière, les patients seront pris en charge quelle que soit l'heure du jour et de la nuit." Les autres patients seront redirigés vers la maison médicale de garde ou, éventuellement, leur médecin traitant dès le lendemain si leur état ne nécessite pas de passage au service des urgences.

Désengorger les urgences et réduire le temps d'attente

Depuis le début de la crise sanitaire, les établissements de santé ont dû revoir leurs capacités d’hospitalisation à la baisse en été "pour ménager les équipes et garantir la sécurité des prises en charge des patients", complète la direction du CHMS. "Appeler le centre 15, c'est l'assurance d'avoir une réponse adaptée à son besoin et de ne pas se rendre inutilement dans un service d'urgences avec, parfois, des délais d'attente longs et parfois des incivilités", assure le Dr Patrick Lesage.

Selon lui, "entre 22 et 23 %" des patients reçus aux urgences pourraient être orientés sur une filière de médecine générale. "Ce n'est pas négligeable, mais ce n'est pas non plus majoritaire", estime le chef de service. C'est donc pour examiner chaque situation et désengorger le service que cette mesure a été adoptée. La piste a été reprise dans le cadre de la "mission flash" sur les "soins non programmés", en pleine crise des urgences.

"Peut-être même que ce système sera amené à perdurer (…) au-delà de l'été", ajoute le Dr Lesage, expliquant qu'il n'était pas prévue, à ce stade, pour s'étendre après la période estivale. Les patients présents aux urgences de Chambéry se montrent compréhensifs après l'annonce de cette mesure. "On sait très bien que ce n'est pas facile pour le personnel. Ce n'est pas non plus très facile de venir passer du temps à attendre en tant que patient. Si on peut avoir une autre solution, on y va", explique l'une d'elles, reconnaissant que "l'information va être compliquée à transmettre."

Au moins 120 services d'urgences ont été contraints de limiter leur activité faute de soignants, partout en France, y compris de grands CHU comme celui de Grenoble. Pour faire face à la crise des urgences, l'exécutif a dégainé de premières mesures début juin, notamment les heures supplémentaires payées double à l'hôpital et l'autorisation d'"exercer immédiatement" pour les élèves infirmiers et aides-soignants sortis d'école.

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