Il avait été condamné en première instance à 750 euros d'amende pour avoir tué quatre ânes parce qu'il les prenait pour des biches... un chasseur suisse est jugé en appel ce mercredi 29 mai 2019. Une association de défense des animaux demande une peine beaucoup plus lourde.
Le chasseur qui avait confondu des ânes avec des biches et qui avait avait tué au total quatre équidés doit être jugé en appel ce mercredi 29 mai 2019 à Chambéry. En première instance, il avait été condamné à 750 euros d'amende. Une peine pas assez lourde pour les défenseurs des animaux qui ont fait appel.
Les faits, qui avaient particulièrement ému les amis des animaux, remontent au 17 septembre 2017. Ce jour-là, une éleveuse d'Arith, en Savoie découvre un véritable carnage. Quatre de ses cinq ânes ont été visés par un chasseur. Deux sont morts sur le coup, deux autre devront être euthanasiés par la suite. Le coupable, un chasseur suisse, n'a pas hésité à franchir les limites de la propriété privée sur laquelle se trouvaient les animaux. Il dira pourtant avoir confondu les équidés... avec des biches !
Jugé le 25 mai 2018 devant le tribunal correctionnel de Chambéry, le chasseur avait été condamné à 750 euros d'amende. Son permis de chasse avait été annulé et son arme confisquée. Le tribunal de Chambéry avait admis "qu'aussi invraisemblable que cela paraisse", le chasseur avait pu faire une confusion de bonne foi, et ne l'avait condamné qu'au titre de l'infraction aux bonnes règles de la cynégétique. Mais il avait été relaxé du chef de cruauté envers les animaux.
Une peine pas assez lourde au yeux des défenseurs des animaux."Est-ce que l'on peut sérieusement confondre des ânes avec des biches," s'indigne Patrice Grillon, avocat de l'association Stéphane Lamart qui a fait appel du jugement du tribunal correctionnel de Chambéry.
Ce mercredi 29 mai, une nouvelle audience est programmée, le chasseur doit être jugé en appel."Les animaux ont des droits" justifie Stéphane Lamart, qui espère également "éduquer les gens" au respect des animaux : "nous ne sommes pas que dans une démarche de répression, il y a aussi une démarche pédagogique".
Le procès en appel du chasseur est prévu ce mercredi à partir de 16 heures devant la cour d'appel de Chambéry.