Le bras de fer a débuté entre le gouvernement et les syndicats de la SNCF. Réunis en assemblée générale ce mardi 3 avril 2018 à Chambéry, les grévistes ont approuvé le principe de la grève perlée jusqu'à fin juin. Prochaine étape : convaincre les usagers et gagner la bataille de l'opinion.
Après la grève, un autre jour de grève... Ce mardi 3 avril 2018 à la mi-journée, les grévistes de la SNCF étaient réunis en assemblée générale à Chambéry. Ils ont adopté à une très large majorité le principe de la grève perlée : 2 jours de grève par semaine jusqu'à la fin du mois de juin. Ils espèrent maintenant convaincre les usagers du bien-fondé de leur action.
126 voix sur 169 votants. 126 grévistes se sont ainsi prononcés pour le calendrier proposé par la CGT, à savoir 2 jours de grève pour 3 jours de travail, et ainsi de suite jusqu'à fin juin. Le syndicat Sud proposait de son côté une grève reconductible tous les jours mais il n'a obtenu que 40 voix lors du vote. Demain, mercredi 4 avril, la circulation des trains devrait à nouveau être très perturbée.
S'ils veulent pouvoir faire durer leur mouvement, les syndicats doivent à présent gagner la bataille de l'opinion. En clair, il faut convaincre l'usager privé de train que les sacrifices sont à la hauteur des enjeux.
Pour Emma, contrôleuse depuis 2 ans et demi, il faut arrêter de parler des "privilèges" de la SNCF. Elle explique se lever régulièrement à 3 heures du matin, travailler les week-ends et effectuer des déplacements, le tout pour moins de 1500 euros par mois.