Dans la famille du freestyle, je demande le skicross!

A presqu'un an de distance du triplé historique des Bleus aux JO de Sotchi, le skicross reste une discipline "commando" au sein de la Fédération Française de Ski. Une discipline phare du freestyle qui s'est affranchie de l'alpin et qui offre un beau spectacle en ce moment à Val Thorens. 

"On a toujours défendu le fait que le skicross devait rester dans la famille freestyle. Car le jour où on l'englobe dans la partie alpin, pour le coup, ce serait l'antichambre ou le parent pauvre", déclare Michel Vion, président de la Fédération Française de Ski (FFS). Et d'ajouter: "Il y a un esprit qui est propre au freestyle, où on n'a pas de combinaisons ajustées. Après on utilise des skis alpins (de géant), une technique alpine, mais dans l'esprit c'est bien différent. Et de garder ces épreuves couplées avec le ski de bosses, le slopestyle, c'est important."

Les skicrossers proviennent invariablement du ski alpin, où ils ont appris et perfectionné la technique de base, avant de prendre la tangente, souvent parce qu'ils n'avaient pas réussi à franchir le cap Coupe du monde", rappelle Michel Vion.

Et c'est là qu'intervient, en 2008, Michel Lucatelli, ancien géantiste et entraîneur alpin. "Commando? Le terme est approprié dans le sens où on a vraiment créé une osmose dans un groupe pour que tout le monde puisse se hisser ensemble vers le haut niveau", remarque le coach grenoblois. "On a fait un gros travail de fond avec mon collègue Marc Ancenay (ex-entraîneur adjoint). On a réfléchi sur ce qu'il nous fallait comme profils d'athlètes, et on a cherché", explique encore Michel Lucatelli.

Le miracle de Sotchi

"Il a su déceler les bons potentiels et les optimiser", résume Michel Vion. Quand on parle du "miracle de Sotchi", l'ex-bosseur Fabien Bertrand, directeur du freestyle à la FFS, renâcle.

"Il y a toute une chronologie qui s'est passée. Michel Lucatelli avait tout fait pour qu'ils soient en forme ce jour-là. Et aussi un gros boulot avec les techniciens pour que la bonne glisse soit au rendez-vous le jour J. C'est un travail d'équipe."

C'est pour garder ce fight que le groupe reste limité en nombre, même si M. Lucatelli souhaite étoffer le secteur dames alors qu'Ophélie David se rapproche à 38 ans des adieux.

Osmose

Le triplé de Rosa Khoutor, avec Arnaud Bovolenta et Jontathan Midol pour encadrer Chapuis sur le podium, a symbolisé cette osmose. "C'était comme une course d'équipe. On était déjà de très bons copains avant, ça n'a fait que renforcer le lien", rappelle Jean-Fred Chapuis.

Mais le champion olympique et du monde s'empresse d'ajouter que personne n'a été laissé au bord du chemin. "On est vraiment un groupe, tout le monde se respecte. C'est ce qui fait aussi notre force. Chacun tire les autres vers le haut.

Et puis, si ce n'est quelques retouches à des contrats déjà en cours, et des invitations, le train de vie des médaillés de Rosa Khoutor a peu changé. Avec des salaires fixes qui tombent tous les mois, en défendant les couleurs des douanes ou de la gendarmerie.
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