Dimanche 17 mars, vers 16h30, les 13 cabines du Funiplagne se sont brusquement arrêtées en raison d'un problème électrique. Pour secourir les "naufragés des airs", les secours auront mis entre deux et six heures. Nous avons pu suivre le film des événements grâce à une personne bloquée.
Pendant plusieurs heures nous sommes restés "en lien" avec une des cabines bloquées grâce à Marine Batal, une étudiante de 20 ans, qui nous a fait vivre sa mésaventure avec ses messages et vidéos.
22h30, la terre ferme!
Au total, une trentaine de skieurs ont été évacués en rappel, dont deux ou trois enfants. Une opération longue et assez délicate sachant que les cabines étaient suspendues à 10 voire 70 mètres au-dessus du sol.
70 pisteurs et secouristes ont été mobilisés pour cette évacuation par les toits. Les passagers équipés de harnais ont ensuite été redescendus le long de cordes. Certains des "naufragés" ont enfin été ramenés à la station en dameuse, d'autres en motoneige.
Tous se sont remis de leurs émotions autour d'un repas chaud offert dans un restaurant de la station.
21h30 - 22 heures, une descente pleine de surprise
Dans la cabine de Marine, le benjamin, Corentin, est le premier à être évacué, mais il reste bloqué quelques minutes à 6m du sol car la corde est trop courte. Son père, le dernier à descendre, est, lui, resté bloqué 10 minutes à 20m du sol à cause d'un noeud. Les secours l'ont descendu à 6m puis une dameuse a ramené un tas de neige suffisant pour pouvoir le récupérer et qu'il descende sur le toit de l'engin.
20h10, la descente se précise
Les passagers savent maintenant qu'ils descendront en rappel. Les secouristes leur mettent les harnais. IIs ont d'abord équipé Corentin, le petit frère de Marine.
20 heures, les secours atteignent la cabine
Les secours ont pu atteindre la télécabine où se trouve notre "correspondante d'un soir". "La porte est sécurisée, ils sont en train de la débloquer", explique-t-elle par téléphone à Denis Vigneau-Dugué, rédacteur en chef adjoint de France 3 Alpes, "les gens sont sur le qui-vive mais l'ambiance reste amicale".
19 heures, pas de panique
"Nous voyons des motoneiges qui nous attendent en bas", explique Marine Batal, "mais nous n'avons pas d'informations sur le déroulement des secours les haut-parleurs ne fonctionnent pas". Ses compagnons d'infortune ne semblent pas paniquer, même si le temps doit commencer à leur sembler bien long. Un couple s'inquiétait mais a été vite rassuré: "leur petite fille de 4 ans, qui se trouvait à l'école de ski, est entre de bonnes mains et gardée par un moniteur".
18h30, les télécabines seront évacuées en rappel
"Nous avons tenté en vain de faire redémarrer la remontée mécanique", précise Jérôme Grellet, le directeur du domaine skiable de La Plagne, "nous avons donc décidé de procéder à l'évacuation verticale des skieurs" (...) "les fortes chutes de neige et la nuit rendaient impossibles toute intervention de l'hélicoptère des secours".
A l'origine de la panne, un problème électrique survenu à 16h30 et qui a immobilisé d'un coup l'équipement.
