Accuwatt quitte la région parisienne pour s'implanter en Maurienne, sur l'ancien site d'ArcelorMittal. Le fabricant de batteries intelligentes qui travaille notamment pour la Défense a réembauché des anciens salariés du site et espère doubler son chiffre d'affaires "si tout va bien".
2011. Le site était "à feu et à sang". Les pneus brûlaient. ArcelorMittal fermait. 43 salariés sur le carreau. Ils travaillaient à la fabrication de tableaux et armoires électriques.
La reprise du site par Accuwatt, c'est d'abord un début de renaissance pour la Maurienne. L'entreprise parisienne a non seulement repris les anciens bureaux de l'usine d'Aiton mais a réembauché quatre anciens salariés du groupe sidérurgique. Elle espère créer cinq autres emplois en 2014. Le rêve de son PDG, "atteindre un chiffre d'affaires de 50 à 100 millions d'euros!". Le département de la Savoie a largement soutenu l'implantation de la petite société, avec l'espoir de revitaliser la Vallée. L'Etat, grâce à son fonds d'investissement, a permis de boucler un tour de table d'1,4 million d'euros.
Créée en 2004, Accuwatt fabrique des batteries, mais des batteries intelligentes, qui intéressent aujourd'hui les armées du monde entier.
A la tête d'Accuwatt, un ancien ingénieur d'EADS
Michel Combier est à l'origine ingénieur et amateur de voile. C'est lors d'un tour du monde en mer, et en famille, qu'il se penche sur la question de la durée de vie des batteries électriques, et leur manque de fiabilité. Avec son équipe, il met au point une nouvelle technologie, qu'il testera plus tard, toujours en mer, lors du Vendée Globe. Accuwatt fournit alors un tiers des bateaux qui participent à la course. Le secret de ces batteries? leur fiabilité d'utilisation, leur résistance aussi.
La ligne d'assemblage des batteries a débuté son travail depuis février. Accuwatt déménagera à côté, courant 2014, dans une nouvelle usine en cours de construction pour anticiper la croissance de l'entreprise.