En Savoie, elle se fait mordre par une vipère

Mercredi, une personne âgée de 65 ans a été mordue par une vipère dans la commune de Flumet. Allergique à ce venin, elle a été transportée en urgence à l’hôpital de Chambery, où son état serait stable. Mais que faire concrètement en cas de morsure ? Tentative de réponse. 

"Les serpents, c'est comme les ours, ça fuit les hommes". "Oui, bien sûr !". C'est ce qu'aurait pu répondre la femme mordue par une vipère pendant un séjour à Flumet, une petite station de ski d’environ 900 habitants situé dans le Val d’Arly, en Savoie.

Chaque année en France, le nombre de morsures serait estimé à un millier. Des blessures rarement mortelles mais qui nécessitent de connaître les bons gestes et surtout ceux à éviter.

Les réflexes à adopter

Le premier réflexe à avoir est de s’assurer qu’il s’agit d’une morsure de vipère. Pour cela, il convient de vérifier si la blessure a la forme de deux piqûres, comme deux crochets plantés dans la peau. Si tel n’est pas le cas, il s’agit sûrement d’une blessure de couleuvre, non venimeuse et donc sans aucune gravité.

L’autre réflexe à adopter est bien sûr d’appeler les secours. En les attendant, le nettoyage de la blessure à l’eau et au savon puis l’application d’un antiseptique peuvent être bénéfiques. Aussi, tout ce qui accélère le rythme cardiaque, comme les excitants, tels que le thé, le café ou l’alcool sont à éviter.

L’hospitalisation n’est pas automatique. Elle ne doit être réalisée qu’à partir du stade 1, c'est-à-dire en cas d’apparition d’un œdème localement. Dans ce cas, elle dure généralement 24 heures et le traitement pourra évoluer en fonction des symptômes.


À partir du stade 2, c'est-à-dire en cas de diminution de la tension artérielle, de sensation de malaise, de rougeurs de la peau ou de problèmes de respiration, la victime doit être déplacée en transport médicalisé puis hospitalisée durant une période pouvant aller de 3 à 4 jours avec immunothérapie antivenimeuse. S’il s’agit d’une femme enceinte en revanche, l’hospitalisation devient indispensable, le venin représentant un poison pour le fœtus.

Les gestes à éviter

À aucun moment, il ne faut inciser la plaie. La morsure pourrait s’en retrouver surinfecter, et la nécrose des tissus favorisée. Le recours au garrot est aussi, et malgré les idées reçues, à proscrire. Il est totalement inutile dans la mesure où le venin se répand malgré tout dans le corps. 
Enfin, il convient aussi, si possible, d’éviter de capturer le serpent pour identification. Oui, ça nous semble relativement inutile en effet.