Un ex-évadé de la prison d'Aiton (Savoie) comparaît à nouveau pour trafic de drogue

Une figure du banditisme des banlieues lyonnaises, qui s'était évadée de la prison savoyarde d'Aiton en 2005 avec deux autres détenus, comparait à nouveau, à Lyon.

Six hommes comparaissent lundi et mardi à Lyon pour trafic de drogue, dont une figure du banditisme des banlieues lyonnaises, Mohamed Bessame, qui s'était évadé par hélicoptère de la prison savoyarde d'Aiton fin 2005.

Ils sont suspectés d'avoir participé à une importation de 624 kilos de résine de cannabis dans un convoi de type go-fast, intercepté le 20 juin 2012 dans la Drôme lors d'une grosse opération de police qui s'était soldée par une course-poursuite.

Parmi les prévenus jugés devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Lyon figure Mohamed Bessame, 37 ans, considéré comme un personnage emblématique du banditisme lyonnais issu des banlieues.

Originaire de Meyzieu (Rhône), Bessame a déjà été condamné en 2006 à neuf ans d'emprisonnement pour trafic de stupéfiants.

Détenu depuis 2003 dans cette affaire, il avait réussi en décembre 2005, avant le procès, à s'évader en hélicoptère de la prison d'Aiton (Savoie) avec deux autres détenus, avant d'être repris. En 2008, il avait écopé de six ans de prison pour cette évasion.

Quelques mois après une libération conditionnelle accordée en 2011, Mohamed Bessame fut de nouveau interpellé, de retour d'Espagne, lors de l'interception du go-fast dans la Drôme.

L'enquête a été menée par l'antenne de Grenoble de la direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Lyon.

Bessame ne conteste pas son implication dans l'organisation du convoi, mais il met en cause les conditions de l'enquête. Selon lui, un indicateur de la police l'aurait incité à participer à ce trafic en invoquant une dette à rembourser par son frère. Ses avocats ont déposé une plainte pour faux à Grenoble.

"La procédure a été menée de façon déloyale, elle est sans fondement", estime l'un d'eux, Me Bertrand Sayn. La défense entend dénoncer à l'audience la présence d'un indicateur "grossièrement masquée dans le dossier", qui s'apparente à "un agent infiltré sans aucun cadre légal".

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