Fermeture des remontées mécaniques : les saisonniers manifestent ce lundi au pied du tunnel du Fréjus

Lundi 1er février, les saisonniers des stations de ski se sont rassemblés en début de matinée au pied du tunnel du Fréjus à Modane. A l’appel de Force Ouvrière, ils demandent au gouvernement d’ouvrir les remontées mécaniques ou, à défaut, une meilleure prise en charge économique.

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Plus d'une centaine de saisonniers ont installé lundi matin un barrage filtrant sur l'A43 au niveau de l'accès au tunnel du Fréjus, en Savoie, pour demander l'ouverture des remontées mécaniques et plus d'aides pour une économie de la montagne à l'arrêt.

Pour l'occasion, des cars avaient été affrétés depuis différentes villes et stations des Alpes, comme à Albertville, pour transporter les manifestants jusqu’à Modane.

Pour éviter une "catastrophe sociale", Pierre Didio, le secrétaire départemental de FO, qui a organisé le blocage, demande au gouvernement de faire en sorte que "les gens puisse aller skier" et d'augmenter les aides pour les saisonniers. "On va demander à être reçus" par Emmanuel Macron, a complété Eric Becker, secrétaire fédéral des transports/remontées mécaniques à Force ouvrière, qui appelle à "ce qu'on prennent en charge tous ceux qui sortent des critères d'attribution" du chômage partiel, qui ne bénéficie qu'à ceux qui ont été embauchés. 

Une centaine de milliers de saisonniers dans l'hôtellerie-restauration et les commerces de montagne sont concernés, selon le syndicat, et, sans aides, "certains n'ont plus rien pour vivre, et ça, c'est inacceptable", ajoute E. Becker.

 

L'autoroute bloquée 

Sous une neige abondante, les dizaines de manifestants venus de différentes stations des Alpes ont bloqué pendant plusieurs dizaines de minutes l'autoroute de la Maurienne menant au tunnel qui relie la France et l'Italie sur la commune de Modane, puis procédé à des barrages filtrants à la demande de la gendarmerie. 

Elodie Canale-Parola, 41 ans, est venue de l'Alpe d'Huez pour que le monde de la montagne "soit considéré". Gérante de 10 magasins de location de ski dans cette grande station de l'Isère, elle n'en a ouvert qu'un pour louer raquettes et skis de fond, et n'a pu embaucher que 16 saisonniers sur la cinquantaine de salariés habituellement employés chaque année.

Elle assure "ne pas avoir le droit au fond de solidarité" car elle vient de créer son entreprise en rachetant les fonds de commerces et assure vivre aujourd'hui du RSA. "Il y a une grande détresse chez les saisonniers", ajoute-t-elle.

Comme beaucoup de manifestants, Marc Laroche est vêtu de sa veste siglée de sa station, pour lui Val-Cenis, pas très loin de là. Cet opérateur de téléski ne croit pas à la réouverture, "la saison, elle est morte", mais l'action du jour "montre qu'on est là", assure-t-il.

Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir lundi à 17h les acteurs du monde de la montagne, qui attendent de nouvelles annonces pour soutenir une filière qui subit un arrêt quasi total de son activité.

 

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