Une grève des contrôleurs de la SNCF est prévue à partir de ce jeudi 16 février jusqu’au lundi 19 février. Ce mouvement pourrait avoir des conséquences pour de nombreux voyageurs, attendus notamment dans les Alpes, en pleines vacances d’hiver. La direction a assuré donner "une priorité", aux trains à destination de la région.
"Le préavis n'est pas levé, compte tenu des annonces faites du président de la SNCF", indique Francis Playt, représentant de la CGT cheminots des Alpes. Comme partout en France, un mouvement de grève des contrôleurs est prévu à partir de ce jeudi 15 et jusqu'au lundi 19 février. Il devrait perturber la circulation des trains dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un TGV sur deux circulera à l'échelle nationale, selon la direction de la SNCF. "Trois quarts des chefs de bord, sans qui un TGV ne peut pas circuler, devraient faire grève ce week-end", a-t-elle ajouté lors d'un point presse ce mercredi.
30 % de grévistes (sont prévus) sur la partie TER et plus de 50 % sur la partie TGV.
Francis PlaytReprésentant de la CGT Cheminots des Alpes
Face à cette situation, Christophe Fanichet, patron de SNCF Voyageurs, a annoncé sur franceinfo mettre une priorité pour "faire partir le maximum de trains à la neige. L'objectif, c'est d'assurer les départs et les retours à la neige". "L'ensemble des trains à destination des Alpes seront assurés", a également promis Alain Krakovitch, directeur de TGV Intercités.
Mais dans les Alpes, le mouvement devrait être également bien suivi d'après Francis Playt. Le représentant de la CGT cheminots des Alpes évoque des chiffres qui peuvent être "variables" mais importants. Ce dernier estime environ "30 % de grévistes sur la partie TER et plus de 50 % sur la partie SNCF" des Alpes.
🔴 Le trafic #TERAURA sera perturbé de vendredi 16 au dimanche 18 février, en lien avec le mouvement social national des chefs de bord.
— SNCF TER AURA (@SNCFTERAURA) February 14, 2024
📱Nous vous invitons à vérifier la circulation de vos trains et correspondances la veille à partir de 17h sur les outils connectés.
Un week-end de chassé-croisé
La région Auvergne-Rhône-Alpes attend de nombreux touristes, alors que les vacances d'hiver battent leur plein pour la zone C (Ile-de-France, Toulouse et Montpellier) et débutent pour la zone A (Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand...). Il s'agit d'un des principaux week-ends de chassé-croisé des vacances scolaires, avec un million de voyageurs prévus sur les lignes SNCF.
Pour tenter de désamorcer la grève, le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a annoncé début février plusieurs mesures d'urgence, notamment une prime de 400 euros et la création de 1 100 emplois supplémentaires, dont 200 contrôleurs. Sur ce dernier point, Francis Playt évoque une décision "sans savoir où vont être affectées" ces nouvelles embauches. Sur franceinfo, le délégué Sud Rail, Fabien Villedieu estime que les contrôleurs se "sentent floués", à cause d'accord non respecté.
De son côté, le ministre des Transports Patrice Vergriete s'est dit ce mercredi "un peu surpris" par ce mouvement. "Je suis effectivement un peu surpris de cette grève ce week-end [...] parce qu'il a été acté par la direction des primes et des augmentations de salaires qui fait envie à beaucoup de nos concitoyens". Avant de préciser que "la catégorie d'agents qui se mobilise ce week-end en a largement bénéficié, avec presque 20 % de hausse de salaire en deux ans".
Le Premier ministre Gabriel Attal a également réagi ce mercredi. "Les Français savent que la grève est un droit", mais "aussi que travailler est un devoir". En réponse à cette déclaration, le représentant de la CGT Cheminot des Alpes a réaffirmé "une mobilisation importante".
Des remboursements à 100% en cas de suppression de train
Les clients, qui ont été informés ce mercredi par SMS et courriel, sont fortement encouragés à décaler leur voyage. Quelque 300 000 places sont encore disponibles, a indiqué la SNCF. Les clients dont le train est supprimé pourront échanger leur billet sans frais ou se faire rembourser la totalité du prix. Le transporteur offre également une réduction de 50 % sur le prochain voyage aux concernés, grâce à un code envoyé "automatiquement" et "sous un mois".
Concernant les quelque 9 000 enfants qui doivent voyager seuls avec le service Junior et Cie, le voyage est assuré pour 85 % de ces jeunes "et on va proposer une solution" aux autres, a promis Christophe Fanichet, patron de SNCF Voyageurs.
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