Intervention "spéciale" après une fuite de chlore chez Trimet à Saint-Jean-de-Maurienne

C'est arrivé vers 10 heures, ce mardi 13 octobre, dans le bâtiment dédié au circuit de chlore de l'usine Trimet, à Saint-Jean-de-Maurienne. Le chlore gazeux peut tuer en quelques minutes. Aussitôt, une procédure a été déclenchée, 65 personnes ont été confinées. 

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Le chlore gazeux est extrêmement dangereux, si sa concentration dans l'air est importante, il peut tuer en quelques minutes. Mauvais présage, une forte odeur de javel. On en est heureusement pas arrivé là chez Trimet, anciennement Rio Tinto.

La fuite est partie de la fonderie, dans le circuit chlore. Mais le gaz ne s'est pas répandu dans le bâtiment. Un employé a été légèrement intoxiqué et admis à l'hôpital de Saint-Jean. 

En pareil cas, une procédure interne bien rôdée se met en route. L'alarme déclenchée, 64 personnes ont été confinées le temps de l'opération. Une trentaine de sapeurs-pompiers est intervenue, appuyée par une CMIC, une Cellule Mobile d'Intervention Chimique. Il s'agit d'une équipe composée de six pompiers et d'un chef spécialisés dans les risques chimiques (détection, identification, colmatage). 

L'opération était terminée vers midi. 

Les dangers du chlore gazeux
Le chlore est très réactif: il est oxydant et corrosif. L’inhalation de vapeurs de chlore altère les muqueuses respiratoires. Cela peut entraîner des bronchospasmes et de l’inflammation bronchique évoluant parfois vers la bronchoconstriction.

Les symptômes

Les symptômes dus à l’inhalation de vapeur de chlore dépendront des circonstances de l’exposition (concentration et durée) et des caractéristiques de la victime (enfant versus adulte, antécédents ou non de maladies cardiaques et/ou pulmonaires).

Les symptômes suivants peuvent être rencontrés: irritation oculaire, irritation des voies respiratoires supérieures (nez, pharynx) avec douleur lors de la respiration, toux, dyspnée, nausée et vomissement, et même cyanose, œdème de la glotte et spasme laryngé. Les premiers symptômes apparaissent quelques minutes après l’exposition.

Les complications à court terme sont l’œdème pulmonaire (< 24h) et l’ARDS (Adult Respiratory Distress Syndrome). L’ARDS est une insuffisance respiratoire progressive, qui survient sur poumons sains et qui grève le pronostic vital.

Les symptômes persistants plus de trois mois doivent évoquer le diagnostic de RADS (Reactive Airway Dysfunction Syndrome). Il s’agit d’une affection comparable à l’asthme, qui apparaît après une exposition unique à un agent irritant sans trouble pulmonaire préalable.

source: centreantipoisons.be

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