Promeneurs et joggeurs se font plus nombreux qu'en mars dernier au bord du lac, à Aix-les-Bains. Et la peur du contrôle ne semble pas effrayer ceux qui bravent les règles du confinement.
Le second confinement ressemble assez peu à celui de mars dernier. Circulation, promeneurs... Les sorties des uns et des autres sont plus fréquentes. La faute à des règles de confinement plus permissives ? S'il ne fait aucun doute qu'elles ont été assouplies, certaines restrictions sont toujours de mise, bien que moins respectées.
Sur les bords du lac du Bourget à Aix-les-Bains (Savoie), joggeurs, cyclistes et promeneurs se succédaient samedi matin. Rien à voir avec la foule des grands jours, mais toujours plus que lors du premier confinement. "Ils sont quand même moins sévères ce coup-ci, juge une joggeuse venue courir avec sa fille. Et l'attestation, elle est dans mon téléphone... qui est resté au chaud à la maison."
"La fréquentation, elle est en baisse. C'est soit les rebelles, soit les locaux qui viennent, ceux qui habitent sur le bord du lac", remarque un Aixois, confessant avoir légèrement dépassé le kilomètre autorisé autour de son domicile pour promener son chien. Et la crainte de contrôles des forces de l'ordre ne semble pas arrêter les promeneurs du week-end.
Plan vigipirate
"A côté du grand port, il y a les motards de la police qui sont passés. Mais nous, on n'a pas été contrôlé", explique un père de famille. Si les patrouilles sont restées discrètes en ville, les forces de l'ordre ont préféré la large scène asphaltée de l'autoroute A41 pour opérer des contrôles samedi. Même s'il s'agissait d'une vérification des papiers des automobilistes, et non de leur attestation de déplacement.
Alors, la chasse aux attestations est-elle vraiment ouverte ? De source policière, on nous affirme que c'est le cas tout en reconnaissant que les efforts se concentrent aussi sur le plan vigipirate porté au niveau "urgence attentat" depuis l'attaque au couteau dans la basilique de Nice.
Cela implique, pour les policiers et gendarmes, une sécurisation accrue des bâtiments publics, lieux de culte ou encore des frontières. Et moins de temps à consacrer aux contrôles d'attestations. Les joggeurs de la riviera aixoise ont encore de beaux jours devant eux.