Une candidature alpine pourrait se profiler pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030. C'est notamment l'ambition du président de Région Laurent Wauquiez, même si rien n'est encore officiel.
Trente ans après les Jeux d'Albertville, les Alpes rêvent à nouveau d'accueillir les JO. C'est en tout cas la volonté "très personnelle" du président de Région, Laurent Wauquiez. Ce dernier a consulté plusieurs conseillers et élus locaux avec, en ligne de mire, les Jeux olympiques d'hiver 2030, nous a-t-il annoncé, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Le projet ne se ferait pas uniquement en Savoie, je veux être clair sur ce point. Cela engloberait toutes les Alpes : la Haute-Savoie, l'Isère. C'est du Mont-Blanc au Vercors", a insisté Laurent Wauquiez dans un entretien accordé à France 3 Alpes. "Ce projet, ça fait 5 ans que j'y réfléchis, a-t-il ajouté. Nos derniers JO datent de 30 ans. On a la plus belle montagne du monde et j'ai envie qu'on puisse avoir ce moment si fort."
Mais rien n'est encore formalisé. Si le projet se concrétisait, la prochaine étape serait d'avertir le Comité national olympique français. Lui seul pourra formaliser une éventuelle candidature française. Ce sera ensuite au Comité international olympique de désigner le territoire qui accueillera les Jeux d'hiver. Trois villes ont déjà manifesté leur intérêt pour héberger ces olympiades : Salt Lake City (Etats-Unis), Sapporo (Japon) et Barcelone (Espagne) qui s'est associé aux Pyrénées.
"Si on y va, c'est pour gagner. Et on ira uniquement si on se dit qu'on en a la capacité", a affirmé Laurent Wauquiez qui garde espoir en une belle "cordée française". "On va évaluer si, pour nous, il y a une fenêtre de tir et si c'est le bon moment ou s'il faut travailler sur quelque chose de conjoint. On se donne cette marge de manœuvre."
Des infrastructures toujours en place
En 1992, les Jeux olympiques d'Albertville avaient permis à la Savoie de se doter d'infrastructures routières et ferroviaires dernier cri. En 2012, le président du Département Hervé Gaymard estimait que ces Jeux avaient permis au département de "[gagner] 20 ans" en modernisant de nombreux équipements et notamment l'accès aux stations.
Les infrastructures érigées trente ans en arrière pourraient être un atout pour une candidature savoyarde en 2030. Plusieurs d'entre elles sont toujours en service, ce qui réduirait les dépenses dans un contexte où le budget d'organisation diminue d'année en année. De quoi éviter aussi un déficit de 42,5 millions d'euros, comme en 1992.
Pour 2030, Laurent Wauquiez mise au contraire sur "des Jeux olympiques du XXIe siècle" pour montrer "le visage d'une autre montagne, celle qu'on aime et qui nous tient à cœur". "Les Jeux olympiques, c'est en Chine, ça se balade en Amérique du nord, c'est de l'autre côté des Alpes à Milan, et nous on passerait à côté ?"
Mais l'attribution des Jeux d’été à Paris en 2024 pourrait jouer en la défaveur d'une candidature alpine. Le CIO pourrait-t-il accorder une nouvelle Olympiade à la France en l’espace de 6 ans ? Réponse en 2023, lors du congrès du Comité organisé à Bombay.