JO d'hiver 2030 : Martin Fourcade, Marie Martinod, Vincent Jay... Le nom du futur patron des Jeux bientôt connu

Le nom du futur président du comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver 2030 dans les Alpes devrait être dévoilé dans les prochains jours. Les anciens biathlètes Martin Fourcade et Vincent Jay, ainsi que la skieuse Marie Martinod font partie des favoris.

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Les JO d'hiver de 2030 sont toujours à la recherche de leur président. Mais l'annonce du futur "Tony Estanguet" de ces Jeux prévus dans les Alpes ne saurait tarder.

"Tout le monde est d'accord pour que ce soit un sportif", ont assuré plusieurs sources à l'AFP ces dernières semaines. Oui, mais qui ? Une réunion doit se tenir ce jeudi 28 novembre à Matignon et le nom du futur patron des JO pourrait être annoncé.

Le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade, qui a rangé ses skis en 2020, semble, sur le papier, le candidat idéal pour incarner ces futurs JO d'hiver. D'autant plus qu'il a étoffé son palmarès avec une sixième médaille d'or olympique, du fait de la sanction confirmée d'un rival russe pour dopage, ce qui en fait le sportif français le plus titré des JO.

Le président de la République a lui-même adoubé le Pyrénéen en le considérant cet été dans L'Équipe comme le "Tony Estanguet des montagnes". Le champion était à la tribune en juillet aux côtés d'Emmanuel Macron, justement, pour défendre la candidature de la France devant le CIO, à quelques jours de l'ouverture des Jeux de Paris.

"Wauquiez n'en veut pas"

Mais, depuis septembre, il "ne tenait plus la corde", avaient alors expliqué à l'AFP plusieurs sources impliquées dans le dossier. Ses détracteurs mettent en avant des prétentions salariales trop élevées et des contrats de parrainage susceptibles de faire naître des conflits d'intérêts.

Membre de la commission des athlètes du CIO et du conseil d'administration du Comité d'organisation des JO de Paris, l'intéressé s'est défendu dans une longue interview à L'Équipe, faisant officiellement acte de candidature. "Les deux partenariats au long cours que je peux avoir sont avec des marques techniques qui, à mon sens, ne sont pas en contradiction avec les enjeux de partenariat du comité d'organisation, Rossignol et Odlo", a-t-il lancé.

"L'Élysée veut Fourcade, (Laurent) Wauquiez n'en veut pas", résument plusieurs sources pour décrypter la bataille menée en coulisses entre l'exécutif et l'ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Nous ne croyons pas à une présidence isolée, ce que l'on a un peu vu sur Paris 2024.

Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Le portrait-robot (du président du comité d'organisation), c'est quelqu'un qui s'engage dans les mêmes valeurs que les nôtres, celles de la sobriété et de l'éthique", a expliqué l'actuel président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, dans un entretien pour l'émission Dimanche en politique, diffusée sur France 3 Alpes dimanche 24 novembre.

"Nous ne croyons pas à une présidence isolée, ce que l'on a un peu vu sur Paris 2024. Nous ne voulons pas de ça, nous n'y croyons pas. Je n'écarte personne. Mais ce partage de valeurs est absolument essentiel", a-t-il indiqué en appelant à davantage de coopération entre les régions et les comités olympique et paralympique français.

"Trop indépendant"

L'histoire n'est donc pas finie. "Fourcade était hors-jeu il y a 15 jours mais l'Elysée et le CIO sont intervenus et il revient dans la course", a fait savoir à l'AFP une source proche du dossier. "Le seul qui peut tenir la comparaison avec Estanguet, c'est Fourcade", ajoute-t-elle.

Je refuse d'entrer dans une guerre des noms.

Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Derrière la question du salaire et l'anticipation d'éventuels conflits d'intérêts, "certains considèrent surtout qu'il est un peu trop indépendant", ont décrypté plusieurs sources à l'AFP. Le nom d'un autre biathlète, Vincent Jay, circule aussi beaucoup, ou encore celui de Marie Martinod, championne de ski acrobatique.

"Je refuse d'entrer dans une guerre des noms", a récemment expliqué à l'AFP Renaud Muselier, président de la région Paca, qui a poussé pour qu'il y ait une femme. "Elles ont des egos différents des hommes, c'est incroyable", selon lui.

L'Etat et les régions planchent aussi sur le mécanisme institutionnel. A priori, le futur Cojo sera une association, comme "Paris 2024", basée en Auvergne-Rhône-Alpes. La Solideo, future structure chargée de construire les ouvrages olympiques, devrait être basée à Marseille.

Le budget prévisionnel tourne autour de deux milliards d'euros pour l'organisation, et un milliard pour les infrastructures. La garantie financière de l'Etat, qui n'avait pas été donnée à temps à cause de la dissolution de l'Assemblée en juin, doit encore être votée dans le budget.

Alors que le sort des JO d'hiver paraît compté dans un avenir avec moins de neige, l'octuple championne paralympique de ski Marie Bochet, qui a aussi porté la candidature avec Martin Fourcade, veut que cette édition de 2030 soit en accord avec "une ère un peu plus raisonnée"

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