L'annulation de la vente de Spirel par le groupe Somfy examinée par le tribunal d'Albertville

Le tribunal de grande instance d'Albertville a examiné, ce mercredi matin, la demande d'annulation de la vente de Spirel par le groupe Somfy. A cette occasion, les salariés, à l'origine de cette requête, ont manifesté devant le tribunal. Ils étaient accompagnés d'une trentaine d'élus de Maurienne.  

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Les salariés de Spirel, menacés de perdre leur emploi, ont assigné le groupe Somfy en justice pour dénoncer la "vente abusive" de leur entreprise, ce que conteste le spécialiste français des automatismes pour la maison. 

En 2009, Somfy avait vendu Spirel à l'industriel Bernard Chappel pour un euro symbolique après avoir licencié 110 salariés. Le groupe s'était engagé à acheter pendant quatre ans la moitié de la production de Spirel.

Une première audience a eu lieu ce mercredi 14 mai au tribunal de grande instance d'Albertville, en présence des salariés de Spirel, qui emploie 95 femmes et 6 hommes à Saint-Rémy-de-Maurienne (Savoie) et fabrique des stators (petits moteurs pour stores électriques). Une trentaine d'élus de la vallée de la Maurienne avaient fait le déplacement en soutien.

Actuellement en redressement judiciaire, Spirel est menacé de fermeture s'il ne trouve pas de repreneur avant fin juillet. "On ne retrouvera jamais d'emploi. Il n'y a plus de boulot, il n'y a plus rien dans la vallée", a commenté Sylvie Ruggiu, déléguée syndicale CGT de Spirel. "C'est une catastrophe pour la commune et c'est une perte qu'on ne pourra pas combler pour la vallée", a commenté Christian Rochette, maire de Saint-Rémy-de-Maurienne.

Les salariés demandent à la justice d'annuler la vente de leur entreprise afin de réintégrer Somfy

L'avocat des salariés, Me Fiodor Rilov qualifie la cession d'opération "d'externalisation de licenciements". L'employeur "a essayé de sortir de son périmètre une unité industrielle ruinée pour ne pas avoir à payer le coût de la restructuration et des licenciements", estime-t-il. 

Somfy, basé à Cluses (Haute-Savoie), assure au contraire que la solution choisie en 2009 a coûté plus cher au groupe que s'il avait opté pour un licenciement de l'ensemble des salariés de Spirel. "Si on avait fait un plan social sur la totalité du personnel, ça nous aurait coûté 13 millions d'euros. Le coût total de l'accompagnement que nous avons fait depuis quatre ans est de 20 millions d'euros", affirme Vincent Bellet, directeur industriel de Somfy. "On a pris nos responsabilité, on a fait le maximum, je ne vois pas ce qu'on aurait pu faire de plus", a estimé M. Bellet, tout en qualifiant de "terrible" la situation vécue par le personnel de Spirel.

Selon lui, les produits d'entrée de gamme actuellement fabriqués par Spirel ne sont plus rentables à produire en Europe de l'Ouest. Somfy les fabrique désormais en Tunisie.

En 2013, Somfy a réalisé un bénéfice net (part du groupe) en hausse de 16% à 99,7 millions d'euros.
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