Ses élégantes fleurs blanches se remarquent en automne, au détour d'une balade près des cours d'eau. La renouée du Japon, une plante invasive qui menace la biodiversité. Sur les berges du Lac du Bourget, on tente de limiter sa propagation, jugée très inquiétante.
Comment une petite fleur part à la conquête d'un monde... La Renouée du Japon est aujourd'hui traquée partout où elle se trouve. Il y a peu, elle était pourtant admirée et même récompensée pour sa beauté. En 1847, la plante s'est vue ainsi décerner une médaille d'or, aux Pays-Bas. Importée dans les jardins français pour ses qualités esthétiques, la plante asiatique s'est rapidement échappée des serres.
Reine d'un jour, mais pas pour toujours. Les années 2000 sont beaucoup moins plaisantes pour la Renouée. C'est que depuis son apparition, cette herbe géante a colonisé les campagnes, les villes, les cours d'eau... Elle affectionne les milieux humides, et surtout, elle se développe avec une facilité surprenante. Sur les berges du lac du Bourget notamment, elle a trouvé une terre d'accueil idéale.
Reportage Marie Michellier et Dominique Semet
Raison principale de sa force de colonisation, des rhizomes énormes (tige souterraine et parfois subaquatique) qui forment un réseau très dense sous terre. Remplies de réserve alimentaire, ces racines lui permettent de se développer rapidement. Dans sa litière, elle renferme également des composés toxiques pour les racines de ses concurrents végétaux directs. Rien ne pousse autour de la Renouée. C'est cette menace sur la biodiversité qui inquiète les scientifiques.
Les plantes peuvent atteindre 3 mètres de hauteur avec de larges feuilles de 20 centimètres de largeur. Ses tiges sont rougeâtres, c'est aussi l'une des rares fleurs à pousser début automne.
Une fois développés, les massifs sont si solides et étendus qu'il est quasiment impossible de les éradiquer. Il faut donc agir très vite. Les moyens les plus courants sont l'arrachage des plantules (sans en laisser un seul morceaux), éviter le colportage en examinant les roues des véhicules ou les souliers après une balade, ou encore le fauchage 4 fois par an...
Quelques conseil pratiques sur le site internet du Conseil Général de la Savoie.