Le Collectif pour l'Hôpital de Moûtiers avait déposé une requête en référé contre le permis de construire du Centre hospitalier intercommunal d'Albertville (CHAM). Au final, le 5 novembre, le juge des référés a rejeté la requête du Collectif et l'a condamné à verser 1.000 euros au CHAM.
Le Collectif moûtiérain, -qui se bat depuis des années pour maintenir une activité hospitalière sur sa commune-, comptait dénoncer "de nombreuses irrégularités trouvées dans le dossier du permis de construire" de l'hôpital 'concurrent' d'Albertville. Devant le juge, les habitants de Moûtiers ont montré que "l'Etat a gagné du temps en engageant les travaux sans permis, 3 mois avant son affichage".
Pour se défendre, le Collectif a également appuyé sur "la non-conformité du projet avec le Plan de Prévention des Risques et le Plan Local d'Urbanisme d'Albertville (zone inondable) qui interdit toute extension supérieure à 150m², alors que le projet en comporte 4000." Dans un communiqué, les Moûtiérains expliquent qu'ils ont aussi insisté "sur la non-conformité avec les règles de sécurité relatives au gazoduc qui passe à 15m des travaux en cours".
Mais en référé suspensif, ce qu'il faut démontrer c'est le caractère urgent de la décision de Justice. Du coup, le juge des référés a rejeté la requête du "Collectif pour l'Hôpital de Moûtiers".
"Mise en danger des populations du territoire"
Commentaire des "perdants", c'est une affaire "pot de fer contre pot de terre". Et à l'heure où les stations de ski vont ouvrir, ils regrettent une fois encore qu'il n'y ait "plus de service d'urgences à Moûtiers ni de chirurgie". Le nouveau service de chirurgie d'Albertville ne sera opérationnel que mi-janvier 2016, avec 6 blocs (au lieu de 8 l'an dernier dont 4 à Moûtiers)."Nous assistons à un coup de force de l'administration de la santé soutenue par certains élus", conclut le Collectif qui, chaque mardi matin, organise un rassemblement devant le centre hospitalier de Moûtiers. Une lettre a aussi été adressée à la directrice de l'Agence Régionale de la Santé pour demander la réouverture des urgences et de la chirurgie de Moûtiers, évoquant "la mise en danger des populations du territoire".