La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) se dit confiante quant à la contribution de la France au financement du tunnel sous les Alpes. Cela représente 200 à 250 millions d'euros par an pendant 20 ans. Le creusement d'une galerie de reconnaissance va débuter l'an prochain en Savoie.
La société Lyon Turin Ferroviaire (LTF) a affirmé sa confiance, ce mardi 3 juin, sur le financement du projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin, peu après l'attribution du marché d'une galerie de reconnaissance.
"Je n'ai pas de doute que la France apportera sa contribution au financement du projet. Ceci a été dit et répété par le président de la République", a déclaré Hubert du Mesnil, président de Lyon-Turin Ferroviaire (LTF), au cours d'une conférence de presse. "Il faut que le gouvernement trouve des moyens de financement, mette au point une écotaxe ou un équivalent (...) On ne va pas dire que le gouvernement n'a pas des choses à faire", a concédé M. du Mesnil.
Mais il a souligné que la part de la France au projet de tunnel transfrontalier sous les Alpes s'élevait à "2,2 milliards sur une période d'au moins dix ans de chantier". "Ce qui est devant nous pour ce projet, c'est de mettre tous les ans 200 à 250 millions d'euros", a-t-il pointé.
Début des travaux de la galerie de reconnaissance à Saint-Martin-la-Porte en 2015
LTF s'est par ailleurs réjoui de l'attribution d'un marché de 390 millions pour le creusement d'une galerie de reconnaissance de 9 km à Saint-Martin-la-Porte (Savoie). "Les travaux de reconnaissance ont pour but de mieux comprendre ce qu'il y a dans la montagne, pour que l'on réduise le risque d'erreur sur le coût du projet", a expliqué M. du Mesnil.Le creusement de cette galerie doit débuter en 2015 et mobiliser 250 hommes en moyenne pendant huit ans. Ces travaux doivent notamment permettre d'évaluer la taille d'une couche carbonifère sans cohésion qui rend le creusement extrêmement difficile.
Déjà plus d'un millard d'euros dépensés en études
Lors du creusement de la descenderie de Saint-Martin-la-Porte, un phénomène de convergence avait été constaté, provoquant un bosselage de la voûte du tunnel.Depuis 2001, près d'1,2 milliard d'euros a été dépensé en études de projet et travaux de reconnaissance pour le Lyon-Turin, nettement plus que prévu initialement.
"On a dépensé beaucoup d'argent (...) mais il faut dépenser de l'argent pour être sûr de ne pas se tromper", a estimé M. du Mesnil.
"Les entreprises savent faire des tunnels partout. La question n'est pas de savoir si on y arrivera mais à quelle vitesse et à quel prix", a-t-il ajouté. L'Union européenne doit financer 40% des 8,5 milliards d'euros que coûtera la construction du tunnel transalpin de 57 km, soit 3,4 milliards, l'Italie prenant en charge 2,9 milliards et la France 2,2.