Lyon-Turin : l'Italie se dote d'un gouvernement favorable au projet ferroviaire

Le nouveau gouvernement de Giuseppe Conte a prêté serment ce jeudi en Italie. Et la nomination de la démocrate Paola De Micheli aux Infrastructures et aux Transports devrait donner un coup d'accélérateur au projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin.

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En Italie, le gouvernement populiste dont Matteo Salvini était devenu l'homme fort n'est plus. Le Premier ministre Giuseppe Conte et son gouvernement ont prêté serment ce jeudi 5 septembre, pour l'investiture d'un exécutif qui s'appuie sur une majorité pro-européenne, penchant à gauche et en faveur du projet ferroviaire Lyon-Turin.

A côté d'un Matteo Salvini très "pro-business", le courant eurosceptique du Mouvement 5 Etoiles (M5S), formation bâtie sur le rejet de la vieille classe politique, s'opposait à des projets européens comme la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Ce qui devrait changer avec la nomination de Paola De Micheli aux Infrastructures et aux Transports.

L'actuelle numéro deux du Parti démocrate italien est "notamment connue pour son engagement très actif en faveur de la liaison Lyon-Turin", se félicite le Comité pour la liaison européenne Transalpine, association qui milite en faveur du projet de LGV. Elle remplace le controversé Danilo Toninelli, membre du M5S et farouche opposant au Lyon-Turin, qui a tout fait pour retarder le projet.

 

Rome a dit "oui"


"Le Lyon-Turin ne faisait d’ailleurs pas partie des 10 points fondamentaux revendiqués par le M5S lors des tractations avec le Parti Démocrate en vue de la formation du nouveau gouvernement", note également l'association. Le projet transalpin semble donc plus que jamais lancé. Fin juillet, après des mois de tensions et discussions au sein de la majorité gouvernementale, Rome avait finalement dit "oui", affirmant son soutien au projet de ligne à grande vitesse dans une lettre à l'Union européenne.
 
Vieux de plusieurs décennies, ce projet vise à réduire les transports de marchandises en camion au profit du rail et à diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en mettant Turin à deux heures de Lyon. Son élément central est un tunnel de 57,5 km, qui a commencé à être creusé dans les Alpes italiennes et françaises, dont le coût est estimé à 8,6 milliards d'euros.

Selon un sondage publié en début de semaine, sept Italiens sur dix sont favorables au projet. A l'hiver 2018-2019, plusieurs grandes manifestations ont eu lieu à Turin, réunissant successivement des dizaines de milliers de partisans et d'opposants au projet.

 
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