La nouvelle liaison ferroviaire entre Lyon et Turin est l'un des projets européens les plus ambitieux. L'Europe s'est engagée à le soutenir. Mais, selon la presse italienne, ce financement pourrait être conditionné.
Le prochain sommet franco-italien, normalement prévu à l'automne, a été avancé et se déroulera le 24 février prochain à Paris, soit deux jours avant la présentation à Bruxelles du dossier de financement du Lyon-Turin. Français et Italiens veulent visiblement soigner leur présentation devant les instances européennes car leur dossier ne semble plus "si prioritaire" que cela. Et pourtant, ils espèrent décrocher 40% du financement.
Selon la presse italienne, le Lyon-Turin pourrait "éventuellement" être financé par l'Union Européenne, mais seulement après la réalisation du tunnel de base. C'est ce qui est écrit dans un document présenté récemment par la Commission technique présidé par le Luxembourg Juncker.
Problème, le chantier du tunnel de base a déjà subi un retard important par rapport à l'agenda prévisionnel. Un retard dû notamment aux nombreuses attaques des opposants côté italien. Pour les "No Tav", le début des travaux du tunnel de base est illégal. La crise économique et la baisse du trafic posent également des questions sur l'avenir de la liaison transalpine.
Une fois déjà, la Commission européenne a révisé à la baisse le montant de son concours financier au Lyon-Turin.