Les auxilliaires de vie scolaire manquent et c'est encore plus vrai en milieu rural. A Macot-La Plagne, en Tarentaise, quatre mamans se battent pour obtenir une AVS. Leurs enfants y ont droit mais l'Education Nationale ne trouve pas de candidats.
Noa a 11 ans et l'école lui a toujours posé problème. Actuellement en CM2, il souffre de troubles de l'attention. Pendant longtemps, seule la prise de la Ritaline, un médicament particulièrement fort, lui permettait de se concentrer.
La présence d'une auxiliaire de vie scolaire depuis deux ans lui a cependant permis de diminuer les doses et de retrouver un peu confiance en lui. "C'est grâce à elle que j'ai fait tant de progrès", admet Noa. Malheureusement, depuis la rentrée, l'auxiliaire de vie scolaire de Noa a quitté son poste. Et il n'y a personne pour la remplacer.
En France 3500 enfants privés d'AVS
A Macot-La Plagne, en Savoie, quatre mamans ont le même souci. Leur enfant a le droit à une AVS, mais personne n'est candidat pour cet emploi de seulement 20 heures par semaine. Il faut dire que la commune est déserte, en dehors des stations de ski, et aucun transport en commun ne la dessert. "Elles ot un salaire peu élevé et on est dans des zones où il faut rapidement faire des grandes distances pour travailler. Les frais de déplaçements ne sont pas prises en charge.", explique Alicia, l'une des mères concernées. "Elles sont en CDD et leur travail est peu considéré. Du coup, elles restent rarement plus de deux ans", déplore, quant à elle, Géraldine.
Après avoir posé des petites annonces un peu partout, les quatre femmes en appellent maintenant au gouvernement. Au moment de la rentrée, Emmanuel Macron promettait en effet des solutions rapides. Au total, en France, 3500 enfants n'ont toujours pas d'AVS.