Marc Bauer, le maire de Val-d'Isère, a été condamné par le tribunal correctionnel de Colmar pour avoir outragé des fonctionnaires de police lors d'une soirée arrosée dans le Haut-Rhin. Il devra s'acquitter d'une amende de 4 000 euros, faute de quoi il risque l'incarcération.
Il avait été interpellé en octobre dernier après avoir outragé des policiers alors qu'il était ivre. Le maire de Val d'Isère, Marc Bauer, a été condamné à 4 000 euros d'amende, soit 40 jours-amende à 100 euros, par le tribunal correctionnel de Colmar (Haut-Rhin) ce jeudi 20 juin.
Une peine qui correspond "précisément" à ce qui avait été requis par le ministère public, a indiqué l'avocat des policiers insultés, Me Charles-Henri Wolber. La particularité des jours-amende est que, en cas de défaut total ou partiel de paiement, le prévenu est incarcéré pour une durée correspondant au nombre de jours impayés.
Les faits remontent à la nuit du 18 au 19 octobre dernier. Tout commence en fin de soirée, dans une brasserie de Colmar. Marc Bauer se trouvait alors dans le restaurant en compagnie d'une dizaine d'autres élus et cette soirée bien arrosée a dégénéré. Les forces de l'ordre sont alors intervenues aux environs de minuit pour tapage nocturne. Le propriétaire de l'établissement et son fils ont été interpellées pour "ivresse publique et manifeste".
Plusieurs personnes présentes au restaurant, dont Marc Bauer, se sont ensuite rendues devant le commissariat autour de 2 heures du matin pour protester contre ces interpellations. Le maire de Val d'Isère aurait "copieusement menacé et insulté un des fonctionnaires présents". Il a été arrêté pour outrage et placé en garde à vue avec droits différés en raison de son ivresse.
Selon Me Wolber, l'édile a déclaré à ses clients : "Vous n'êtes que de simples flics, que des flics de base, beurk ! Vous n'êtes que des petites gens, vous êtes des radicalisés du côté des voyous (...) vous allez entendre parler de moi". Marc Bauer a également été condamné pour avoir refusé de se soumettre à un test d'alcoolémie pendant sa garde à vue.