Trois jours après l’incendie d’origine criminelle qui a ravagé le centre des impôts d’Albertville, le premier syndicat des impôts, Solidaire-Finances publiques, demande de toute urgence une audience au Premier Ministre.
L’incendie du centre des impôts de la rue Jean-Baptiste Mathias à Albertville remonte à la nuit du mardi 30 septembre au 1er octobre. Le feu est parti de deux endroits bien distincts à quelques mètres d’intervalle. Le bâtiment s’est rapidement embrasé. Les dégâts sont importants.
L'incendie d'Albertville n'est pas la première agression contre un centre de finances publiques.
Selon le procureur d’Albertville, Jean-Pascal Violet, une précédente tentative d’incendie volontaire d’un centre des impôts avait eu lieu à Moûtiers en Savoie début septembre.Ces dernières semaines, les incendies et dégradations dans les centres des finances publiques se multiplient dans le pays. Dans une lettre adressé au Premier Ministre, le syndicat rappelle que ceux de Morlaix (Finistère) et Questembert (Morbihan) ont déjà été incendiés et ceux de Balma (Haute-Garonne) et de Sarrebourg (Moselle) ont fait l'objet d'agressions sous la forme de dépôt de tas de fumier.
L'incendie d'Albertville, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Les agents des finances publiques se disent inquiets et révoltés d’être la cible de ces actes « inqualifiables et intolérables ». Le syndicat demande que les coupables soient identifiés et punis. Il réclame également une véritable politique de prévention avec :"un discours différent sur les finances publiques et les agents afin de montrer l'utilité sociale et économique de l'action publique et de ses serviteurs que sont les fonctionnaires"
Dans sa lettre à Manuel Valls, le syndicat dénonce aussi « l’explosion de la charge de travail et la baisse des moyens humains et matériels ». Résultat, les files d’attente s’allongent à l’accueil et les agressions verbales voire physiques se multiplient.
"En clair, ce que l'on veut, c'est être soutenus publiquement et aujourd'hui. Vincent Drezet, secrétaire général du syndicat
Les finances publiques comptent aujourd'hui 115.000 agents. C’est 30 000 de moins qu’en 2002.