Mort suspecte de trois nourrissons à Chambéry: une enquête compliquée

On le sait maintenant, l'enquête sera longue et complexe dans l'affaire des trois nourrissons décédés à l'hôpital de Chambéry début décembre. C'est après le sauvetage in extremis d'un quatrième bébé que les soupçons se sont portés sur des poches alimentaires administrées par perfusion. 

La contamination des poches alimentaires par un germe est à l'origine du décès de trois nourrissons à l'hôpital de Chambéry. Une enquête préliminaire est ouverte. L'enquête s'avère difficile car les poches qui ont contaminé les nourrissons n'existent plus. De plus, il faut remonter toute la chaîne de production. Suite à des analyses, fin décembre, il semble que la maternité de Chambéry soit hors de cause.

Le point après le décès de 3 nourrissons par perfusion à Chambéry. Par Jordan Guéant

Les poches de nutriments auraient été contaminées par une bactérie


Ce n'est que quelques jours avant Noël, après qu'un quatrième nourrisson eut réchappé in extremis à la mort, que les parents apprendront la cause du décès de leurs enfants.
Des poches de nutriments, servant à les alimenter par perfusion, étaient contaminées par une bactérie, leur a expliqué l'hôpital.

Les trois familles ont déposé plainte pour homicide involontaire contre l'établissement. "On ne veut pas qu'on nous plaigne", explique Laurent. "On a saisi la justice pour qu'ils trouvent ce qu'il s'est passé. Il y a une faille dans le système, il faut absolument qu'ils trouvent cette faille pour que ça n'arrive plus jamais", poursuit-il.

"C'est quand même étrange qu'il ait fallu attendre quatre cas avant qu'ils comprennent qu'il y avait quelque chose de grave", pointe pour sa part Antoine. "Ce qui m'étonne, c'est que suite au décès de Chloé, ils n'aient pas pensé à tout analyser", ajoute-t-il.

Jonathan affirme, lui, ne pas en vouloir à l'hôpital dont le personnel a fait "tout ce qu'il a pu".

 

La nourriture parentérale


Depuis  près  de  cinquante  ans, on utilise la  nutrition  parentérale (par perfusion) pour  les  enfants  ne pouvant  pas  être  nourris totalement par voie orale.Pour plus de renseignements sur l'alimentation des prématurés, voir la thèse de Lucie Bouchoud, à partir du chapitre 1.4 (p.50) sur la nutrition en pédiatrie.

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