A Notre-Dame-de-Briançon, les salariés de GraFTech ont manifesté, ce mercredi 13 mai au matin. Leur entreprise, qui produit notamment du graphite pour la métallurgie ou encore le nucléaire, doit fermer dans les prochaines semaines. Pour les salariés, il existe des alternatives à la fermeture.
Les salariés de GraFTech ont de nouveau protesté contre la fermeture de leur usine. 41 sont appelés à être licenciés et 10 à être redéployés. Pourtant, selon eux, aucun élément ne justifie la décision de fermer cette usine: "ils veulent dégager du cash pour les actionnaires, voilà tout!", pense un syndicaliste.
Persuadés d'être des victimes de la Finance, ces hommes évoquent un carnet de commandes plein et espèrent un repreneur. Ce n'est visiblement pas dans l'esprit de leur direction. "Merci à nos dirigeants pour le pillage organisé du savoir-faire des salariés", peut-on lire sur une banderole accrochée sur la grille d'entrée du site.
Lors de cette mobilisation aux portes de l'usine, Alain Dupenloup, représentant du Parti Communiste en Tarentaise, a fait le déplacement. "Notre vallée a toujours été une vallée ouvrière, industrielle", explique-t-il, "ça a d'ailleurs été l'une des raisons de la Résistance contre le Nazisme, alors quand je vois fermer ces sites et que je sais que ce ne sera pas compensé par le Tourisme, je suis profondément touché."
Reportage Bernard Portugal et Frédéric Pasquette