Patrick Mignola est le nouveau député de la 4e circonscription de Savoie, celle de Chambéry. Le Candidat "officiel" de la République en Marche a battu la député sortante Bernadette Laclais qui lui avait disputé l'investiture LREM.
Les électeurs ont finalement tranché. Ils ont choisi le candidat "officiel" de la République en Marche Patrick Mignola à la candidate "dissidente" du PS Bernadette Laclais qui se réclamait aussi de la majorité présidentielle. C'est l'un des psychodrames qu'a produit cette campagne des législatives. Le duel entre la députée sortante et le candidat MoDem, investi LREM, a donc tourné à l'avantage de ce dernier.
De La Ravoire à la Région
Quand il arrive sur le devant de la scène politique savoyarde, Patrick Mignola n'a que 29 ans. Il vient alors d'accomplir un rêve d'enfant, celui d'être élu maire de sa ville natale : la Ravoire.
Ce membre du MoDem, qui se présente comme un homme "aussi libéral sur le plan économique que sur les questions de société" brigue ensuite un mandat de président de la Métropole de Savoie et de vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes en charge des transports.
Cet adjoint de Laurent Wauquiez avait alors étonné, en avril, en déclarant tardivement qu'il soutiendrait Emmanuel Macron aux élections présidentielles malgré les critiques incessantes du président de la Région au mouvement. Quelques mois plus tard, il était préféré à la députée sortant Bernadette Laclais pour porter la candidature LREM dans la 4e circonscription de Savoie.
Entre la politique et l'entreprise
PDG du groupe Mignola, deuxième entreprise de son secteur d’activité en France (fourniture et pose de revêtement de sol et d’ameublement, NDLR), Patrick Mignola a à coeur d'allier sa vie d'homme politique et sa vie d'homme d'affaire. "Le monde de l’entreprise est aussi celui de la créativité, de la gestion, des méthodes de management et de motivation qui nous font découvrir les nouvelles générations. C’est un exercice d’incertitude et d’humilité. Des qualités inégalement réparties dans le monde politique…", expliquait-il sur le site de Mouvement Démocrate en 2016.
A voir si, avec un mandat de député, l'homme politique prendra le dessus sur l'homme d'affaire.