Procès Spirel à Albertville (Savoie): on est encore loin du jugement

A l'issue de l'audience de ce mercredi 15 octobre, les ex-salariés de Spirel ont appris que la prochaine échéance serait un jugement intermédiaire sur le caractère recevable de nouvelles pièces. On est encore loin d'une décision autour de la vente de Spirel par Somfy jugée "douteuse".  

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C'était leur patron jusqu'en 2010. Somfy a ensuite vendu Spirel à Chappel Industries. C'est ensuite que les problèmes sont survenus, d'après les ex-salariés, principalement des femmes. Ce qu'elles dénoncent aujourd'hui, c'est une vente "frauduleuse" qui était destinée à couler l'entreprise et non à la sauver. 

Le collectif "Les licenciés de Somfi" (avec un "i" pour se démarquer de Somfy) attaque donc l'ancien propriétaire. Lors de la première audience, ce mercredi matin à Albertville, deux versions de l'histoire se sont affrontées, bien différentes.

Reportage Marion Feutry et Frédéric Pasquette

Intervenants : Aline Leclere Présidente de l'association "les licenciés de Somfi", Sylvie Ruggiu Ex-déléguée syndicale Spirel, Me Fiodor Rilov Avocat des ex-salariés de Spirel, Me Thierry Duraffourd Avocat de Somfy

Pour les anciennes salariées, Somfy aurait décidé que Spirel lui coûtait trop cher, et aurait voulu "couler" l'entreprise. Pour cacher ses intentions, Somfy aurait organisé une "fausse" cession à Bernard Chappel, fondateur de Spirel en 1975. "Un homme de paille", d'après les salariées, "qui n'a jamais eu l'intention de sauver l'usine". A l'époque, 115 personnes avaient été licenciées sur 222. 

Du côté de Somfy, la version est toute autre. D'après l'ancien patron, Bernard Chappel avait un vrai projet, celui d'une mutation technologique. 

L'avocat des ex-salariées ayant souhaité apporter de nouvelles pièces au dossier, c'est la recevabilité de ces documents ou preuves qui est mise en délibéré au 12 novembre. Loin d'être découragées par ces nouvelles échéances, les ex Spirel, qui étaient une quarantaine au tribunal, ont confié que cette bataille sur le front judiciaire "les aidait à tenir". 

Elles ont en effet perdu leur emploi lorsque l'usine a fermé fin juillet. Elles sont en procédure de reclassement, et ont du mal à retrouver un emploi. Elles étaient une centaine à travailler sur le site de Saint-Rémy-de-Maurienne. 



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